Fais de beaux rêves: elle va ( jamais vraiment) mourir, la Mama..
Injustement passé inaperçu lors de sa sortie en salle en toute fin d'année 2016- pas forcément le meilleur moment pour sortir ce genre d'oeuvre pas totalement raccord avec l'esprit festif de Noël, Fais de beaux rêves le dernier film du grand Marco Bellocchio est sorti en DVD le 2 mai dernier chez ADVITAM, soit une très belle occasion de découvrir ce film sur l'impossibilité d'un deuil survenu dans une jeune enfance:
La dernière fois que je vous ai parlé réalisateur italien Marco Bellocchio c'était à l'occasion de la sortie de son film La belle est endormie qui m'avait déçu, tant la belle machine du cinéaste semblait grippée.
J'ai retrouvé tout le talent du grand cinéaste transalpin avec ce Fais de beau rêves, avec notamment dans les rôles principaux Valerio Mastandrea et Bérénice Bejo ( bien que la présence de celle ci ait été exagérée pour le public français, notamment dans la bande annonce qui rassemble l'intégralité des scènes dans lequel elle joue) adapté du récit autobiographique du journaliste Massimo Gramellini.
Le nouveau long métrage de Bellochio, qui fait l'ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs l'an passé à Cannes, explore joliment l'impossibilité de faire le deuil pour le jeune héros du film dont la mère disparait brutalement alors qu’il n’avait que neuf ans.
Fais de beaux rêves montre parfaitement combien la figure de la mère peut être omniprésente chez un enfant et même un adulte même, voire surtout lorsque celle-ci n’est plus.
Impossible de rivaliser avec un fantome a t on tendance à dire, tant son souvenir est constante, et s'impose aux vivants ce que le long métrage llustre bien, avec une construction aussi alambiquée que l'esprit de Massimo, dans quelle mesure l' absence et du mystère qui a entouré cette mort pendant trente de sa vie.
Ce drame originel aura une influence constante sur sur sa relation aux femmes en particulier : La recherche désespérée de la disparition de sa mère va totalement conditionner toute la vie de Massimo, qu'il soit enfant ou - a priori- mature et les extraits de la série Belphégor qui rangent définitivement la mère en tant que spectre, est une des riche et belles idées de ce beau film qui prouve que Bellechio est bien revenu en Force l'an passé.