Coffret Box cinéma avril/ Néo Noir "Drive "
Allez, un petit mot sur l’édition La Box Fait Son Cinéma d’avril 2017, centré tout autour du film plus récent que les précédents, mais sans doute qu'on peut considérer comme étant déjà culte Drive.
Contenu de la BOX Néo Noir Drive du MOIS d'AVRIL :
- le DVD du film Drive
- le livre Drive de James Sallis
- la boîte de cure-dents Scorpion
- la casquette LA
- Le livret du film avec les anecdotes du film, le dress code, la playlist, le diner d'avant séance
Les ( passionnantes) Anecdotes du film Drive recensé dans le livret de la box :
Fan de Taxi Driver, le réalisateur NWR a truffé son film de nombreuses références au film de Scorsese comme la scène ou Golsing mange une tarte..
- Quand Ron Perlman se fait tabasser sur la plage, l’acteur s’est en réalité vraiment fracturé la rotule et ses cris de douleur sont réels.
- La performance de Ryan Gosling est marqué par son coté taciturne: son personnage ne prononce que 891 mots ce qui est effectivement très peu dans un long métrage de presque deux heures
- C'est Neil Marshall qqui devait réaliser l'adaptation de Drive avec Hugh Jackman dans le rôle-titre, mais celui-ci s'est rapidement rétracté pour cause d'emploi du temps surchargé. Ryan Gosling a donc été choisi pour le remplacer. Cependant, quelques semaines avant le début du tournage, Neil Marshall s'est retiré du projet. C'est finalement Nicolas Winding Refn, sur les conseils de Ryan Gosling, qui a été choisi pour réaliser le film.
- Drive est l'adaptation du livre du même nom, écrit par James Sallis. C’est Hossein Amini, scénariste nommé aux Oscars pour son adaptation de Les Ailes de la colombe d’Henry James, qui s'est chargé de transformer le roman en scénario. Mais cette expérience n'a pas été facile : "La principale difficulté était que le livre ne suit pas réellement une histoire linéaire. Il multiplie les flash-backs et fait constamment des sauts dans le temps. C’est un choix de structure très intéressant pour un livre, mais difficile à appliquer à un film grand public."
Mon avis sur le film :
Drive, présenté en sélection officielle à Cannes en 2011 fut précédé d'un tel engouement quasi général pour la beauté de sa mise en scène que ca m'embetait de rater cette occasion.
En effet, je suis obligé de reconnaitre qu'au niveau de la mise en scène, Drive a totalement mérité son prix de la Mise en Scène glané lors du festival de Cannes. Le cinéaste, un danois, reconnu notamment pour sa trilogie Pusher et qui tournait là son premier film américain, affiche ici une maitrise absolue et totalement subjugante de sa caméra. Tous les plans sont au cordeau, sans une once de gras ou de superflu, et on pense évidemment au cinéma de Michael Mann pour sa stylisation parfaite de la nuit urbaine.
Le film, en fait, aurait pu être tourné dans les années 80 car, de la musique ( bande son aux synthés électro et à la voix aérienne qui participe au coté hyptonisant de la mise en scène) au personnage principal, figure représentative du cinéma de Don Siegel ou William Friedkin, on est bien là dans le hommage revendiqué au cinéma d'il y a 30 ans.
Mais pour moi (et c'est pour cela que je n'ai pas applaudi à tout rompre avec mes voisins spectateurs), c'est aussi là la limite du film qui ne dépasse jamais totalement l'exercice de style, et qui surtout manque quand même de profondeur au niveau du scénario. Le driver en question reste totalement un archétype, un personnage comme on en voit que dans les films, et jamais un être de chair et de sang pour lequel on peut éprouver une vraie empathie. Ryan Golsing, encensé pour sa prestation est certes impressionnant de douleur muette et de virilité affichée, mais personnellement je le preferais dans Blue Valentine, dans un rôle bien plus humain et touchant.
Et le personnage joué par Carey Mulligan a bien peu de chair à défendre : on ne sait pas exactement ce qu'elle ressent, ni ce qu'elle désire réellement, elle reste en l'état de (joli) pantin. Et que dire encore de ces mafiosos un peu croquignolesques qu'on croirait sortis d'un film des frères Coen?
Bref, l'absence - pourtant- assumée- de psychologie m'a un peu géné, et ce qui est d'autant plus dommage que les scènes d'émoi amoureux au début avec ralentis et troubles sur les visages en gros plans, sans le moindre mot échangé sont vraiment d'une beauté visuelle renversante.
Encore une fois, je trouve que Drive est l'exemple même du film où la forme prime sur le fond. Chez James Gray, Alejandro Gonzales Inarritu ou Fatih Akin , pour ne citer que ces 3 là, la virtuosité de la réalisation s'accompagne également d'un scénario éblouissant de fluidité et de complexité.
Ici, et même si le noeud de l'histoire est assez original et romanesque (le "driver" va se trouver enfermé dans une sale histoire car il a voulu aider le mari de l'élue de son coeur), toute l'intrigue parrallèle m'a semblé trop faible, et surtout les personnages trop peu incarnés.
Dommage car encore une fois, au risque de radoter, je le redis : l'emballage était vraiment splendide et j'aurais aimé que le cadeau à l'intérieur soit du même niveau.
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