Baz'art  : Des films, des livres...
26 octobre 2017

Interview Baz'art : Mes questions à Ours- alias Charles Souchon- pour la sortie de son album POPS

 Dans un article paru le jour de la sortie de son troisieme album, je vous disais à quel point le troisième album d'Ours, alias Charles Souchon, nous avait fait  bourdonner de plaisir.  

Et comme cerise ( au miel?) sur le gâteau,  j'ai pu interroger l'artiste pendant une demi heure en tête à tête lors de ma dernière venue sur Paris :début octobre et qu'il s'est montré particulièrement sympathique et dissert.

Du coup forcément  le bourdonnement  en question se prolonge encore en ce jeudi matin avec les réponses aux questions que Ours a bien voulu me donner :

 

 INTERVIEW DU CHANTEUR "OURS" REALISEE LE 4 OCTOBRE 2017

ours itw

Baz'art : Ton nouvel album, dans son ensemble, et notamment  le single " jamais su danser"  met en avant le "lâcher prise" ..Drôle de coencïdence si on se dit que tout les observateurs, et notamment les médias,  te sentent justement avec ce nouvel album,  plus libéré, affranchi notamment de tes complexes par rapport à ton père..est ce que tout est lié?

 Ours : … Oui, bien sûr tout est lié… tout le monde ou presque me dit que je donne l'impression d'être  plus libéré, détendu, donc j’imagine qu’il y a du vrai là-dedans (sourires)

Je  renvoie surement cette image un peu plus décomplexée et du coup les médias me parlent moins de mon père ou de Lily Allen ( avec qui l'artiste avait fait un duo 22  en 2009) mais plus de mon travail, tout a un lien direct, tu as raison...

Mais  en fait,  pour en revenir à cette chanson «Jamais su danser",   je tiens vraiment à dire qu' elle ne parle pas que de moi, loin, de là, et j’ai pas mal de retours de gens qui se reconnaissent bien en elle.

Cette quête de liberté, de légèreté, elle me semble assez universelle :   autour de moi , j’ai pas mal de potes qui n’arrivent jamais à danser et moi aussi j’ai connu ces moments où c’était plus difficile de me détendre notamment par la danse...

Baz'art : Tu as une formation de graphiste, un secteur que tu as étudié à Londres il y a dix ans, est ce que cela te sert encore dans ta carrière de musicien ?

Ours : : Ah oui énormément, je ne serais pas l’artiste que je suis sans  avoir fait ces études de graphiste.

J’ai notamment beaucoup participé au graphisme de mon dernier clip, je tenais vraiment à ce que ne soit pas trop réel. donc j’ai tendu à ce que les décors soient  très minutieux, en carton, oui j’y ai mis pas mal ma patte.

Et quand j’écris une chanson,  cela passe aussi avant tout par l’image : par exemple pour le titre «  roseaux pliés «  ("Roseaux pliés, comme incliné, L'un vers l'autre penché, Voilà ce qu'on était"…) il faut savoir que ,  avant même de l’écrire je visualisais les illustrations de ces deux personnes comme des roseaux qui n’arrivent pas à se mettre droit l’un en face de l’autre et c'a énormément servi pour écrire le texte du morceau.

 

Ours-devoile-son-clip-Jamais-su-danser

 Baz'art : Après dix ans de carrière (le fameux j’ai 10 ans de ta papa), tu as fini par colla­bo­rer avec  ton célèbre père on peut savoir ce qui en a été le déclic?

Ours : Ah ce cap des dix ans a certainement du jouer un petit rôle là dedans : mon premier album  est sorti en 2007,  et dix ans c’est pas mal pour se sentir un peu légitime en tant qu’auteur compositeur, il était temps de ne plus chercher tout le temps à m’affranchir de sa tutelle.

Ça s’est fait un peu par hasard, grâce à Édouard Baer en fait qui a sollicité mon père pour  le générique de son film "Ouvert la nuit" ( NLDR: voir interview d'Edouard Baer qui en parle de son côté )  et ça a été une occasion de travailler avec mon père ainsi que  mon frère Pierre pour la toute première fois.

Je  dois dire que j’ai énormément apprécié le moment et on a remis le couvert si j'ose dire pour l’album du Soldat rose 3 qui va bientôt sortir, courant novembre.

 C’est quand même vachement sympa  de travailler avec son père, je suis sûr que j’aurais eu des regrets si je ne l’avais pas fait à un moment ou à un autre de ma carrière.

Baz'art : Sur cet album, tu as collaboré, comme du reste tu l'as fait  depuis tes débuts, avec Lieutenant Nicholson que tu connais depuis que tu as six ans et qui est aussi accessoirement le fils de Laurent Voulzy. Pour toi c’était une évidence de travailler avec un tel pote ?

Ours :  Ah on n’est pas les premiers musiciens à être amis et travailler ensemble, d’autres comme les Beatles (à qui je ne compare pas du tout, entendons-nous bien-sourires- l’ont fait avant nous) 

Mais je ne sais pas comment expliquer ce lien qui nous unit, le Lieutenant et moi :  j’ai évidemment travaillé avec quantité d’autres musiciens que lui, et souvent ça s’est très bien passé, mais avec lui,  c’est assurément encore mieux qu’avec les autres.

Il y a entre nous une telle entente et une telle complicité qu’on se comprend sans même parler, c’est une telle fluidité entre nous que ça serait bête de s’en priver, tu ne crois pas? ( sourires).

 

Ours-credit-Lisa-Roze

 


Baz'art : Euh oui bien sûr... Sinon, pourquoi,  comparé  à tes deux premiers albums, as tu voulu aller dans une direction plus "pop", une couleur revendiquée par le titre de l’album, ce fameux "Pops" qui  certes s'imbrique bien le puzzle des deux premiers opus ( MI et EL), mais assume avant tout cette envie de pop music, pas vrai ?

Ours :Ah oui on s’est un peu amusé avec ce titre du troisième album, c’est Kellogg qui a été content d’ailleurs qu’on continue la blague …. Tout à fait comme son nom l’indique Popd est d’une tonalité bien plus pop que mes deux premiers albums, j’avais vraiment envie de cette couleur là …

Les deux premiers étaient plus axés chanson françaises avec des textes assez bavards et des mélodies épurées, voire minimalistes et là par contre c’était un peu le contraire, soient  des mélodies plus chantantes et une économie de mots.

De manière générale, j’ai toujours essayé, même quand je travaille pour les autres, d’aller dans des directions différentes ,  d’éviter le plus possible la routine  et de ne pas refaire le même disque, donc c’était important d’aller du côté de la pop, surtout que les différents voyages que j’ai pu faire ces dernières années, notamment en Afrique  et plus particulièrement au Mali, m’ont conforté dans ce désir de mettre en avant ce côté pop, accentuant cet effet peu "bulle de savon".

Et en même temps, sur des mélodies légères et enjouées, tes textes, qui parlent notamment de la double culture ou de la difficulté de communiquer dans un couple, restent  assez graves et profonds,  un peu à la manière d'un Stromae, non ?

Ours : Oui tout à fait, c’est vraiment ce à quoi -modestement- j’aspire dans mon travail : je ne veux surtout pas plomber les gens avec des morceaux tristes et lourds ( ême si certains le font avec énormément de talent) mais en même temps je vois bien qu’autour de moi le monde n’est pas si rose donc on ne peut pas ne pas en parler… donc si j’arrive à concilier une forme assez légère, solaire avec un fond plus grave et profond,  j’estime que j’ai réussi mon coup, oui…

Baz'art : Mais  ce mélange de joie et de mélancolie qui irriguent ton travail, il ne viendrait pas par hasard de ton capital génétique : autrement dit, ton papa ne serait pas un peu comme cela aussi ?

Ours : Ah oui bien sûr, les chiens ne font pas des chats, comme on dit parfois, et il est tout à fait possible, sans verser dans la psychologie de comptoir que j’ai quelque peu hérité  de certains de ses penchants (sourire).

Baz'art : Pour finir, une question sur ta tournée et ton futur proche.. Bon là, je suis venu sur  Paris pour t'interroger , mais en fait Baz'art est basé sur Lyon..tu as prévu de venir bientôt dans notre belle ville?

Ours : Mais oui bien sûr j'aime beaucoup votre ville de Lyon, sincèrement et figure toi que je chante le 17 novembre prochain au Ninkasi, je me souviens bien de cette date, je crois que c'est dans le cadre d'un évenement particulier ( en fait, les 20 ans du Ninkasi )...

Je pense  en toute modestie que ca serait pas mal (sourires), donc que tous les lecteurs de Baz'art  viennent nous voir pour s'en assurer.. ( ourires)...

Baz'art : On n'y manquera pas cher Ours, la date  est déjà cochée sur nos agendas et merci beaucoup pour toutes ces réponses à nos modestes questions !! 

 

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