Corps et âme (critique) : une belle histoire d'amour animale et poétique
CORPS ET ÂME, un film d’Ildikó Enyedi, avec au casting Géza Morcsányi, Alexandra Borbély et Zoltán Schneidersort en salles ce mercredi le même jour qu'au revoir la haut dont on parlé il y a quelques heures.
Si Corps et âme n'aura pas la même médiatisation que le film du Dupontel il est important de dire quelques mots sur ce très beau film qu'on a pu voir la semaine passée lors du Ciné Brunch du Comoedia.
Lauréate d'un Ours d'Or lors du dernier festival de Berlin. cette récompense a permis une véritable renaissance à d’Ildikó Enyedi cinéaste Hongroise perdue de vue après avoir été révélée à Cannes, où elle avait obtenu la Caméra d'or pour Mon vingtième siècle, en 1989.
"Corps et âme" est une histoire d'amour réalisée sur un mode poétique, parle d'un homme et d'une femme se désirant mais ne parvenant pas à communiquer. Sauf dans le rêve qu'ils partagent, où elle apparaît en biche et lui un cerf.
Une histoire d'amour à la fois poétique et grinçante, dans le décor d'un abattoir où le directeur financier s'éprend de la nouvelle contrôleuse qualité.
Mária, nouvelle responsable du contrôle de qualité et Endre, directeur financier de la même entreprise, vivent chaque nuit un rêve partagé, sous la forme d’un cerf et d’une biche qui lient connaissance dans un paysage enneigé. Lorsqu’ils découvrent ce fait extraordinaire, ils tentent de trouver dans la vie réelle le même amour que celui qui les unit la nuit sous une autre apparence...
Un film apre et psycholigisant , autour d'une rencontre entre deux solitudes agrementées de jolies métaphores animales sur la triste condition humaine , une mise en scène très soignée et des personnages secondaires bien écrit.
Avec ce corps et âme,Ildikó Enyedi prouve si besoin était qu'il existe bien et belle mille et une façons de raconter une histoire aussi possiblement éculée et en même temps terriblement éternelle que l'amour entre un homme et femme.