Tout ce qu'il me reste de la révolution,une comédie mordante et militante
Premier film de la comédienne Judith Davis, adapté de la pièce de théâtre créée par son collectif “L’avantage du doute”, . TOUT CE QU'IL ME RESTE DE LA RÉVOLUTION, est une comédie mordante sorti mercredi dernier que l'on a vu en avant première dans le cadre du Festival Telerama.
Au départ du projet, il y a « Tout ce qu’il nous reste de la révolution, c’est Simon » est le premier spectacle monté par le collectif « L’avantage du doute" .
Si le film n’est pas l’adaptation fidèle de ce spectacle pour le cinéma, il s’en inspire très largement tant au niveau des thématiques abordés que de l’esprit dans lequel il baigne.
C'est l'histoire d'une jeune femme qui veut changer le monde en fuyant les conventions et également les rencontres amoureuses.
Pour son premier film, la réalisatrice de 32 ans se met en scène dans ce personnage qui cristallise beaucoup d’énergie et de colère en elle, qu’elle ne parvient à canaliser qu’en contestant et en tentant de proposer d’autres solutions.
On pense dans la thématique abordée à "Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes ("1993) avec l'inénarrable Josiane Balasko voire plus encore certains films de Michel Leclerc et l'on retrouve un ton assez proche dans ce savant mélange de comédie romantique et de militantisme qui est l'occasion de réfléchir sur le sens de notre monde . Des sujets graves mais toujours traités avec legereté et un rythme assez enlevé.
La forte complicité des acteurs du collectif est à l'origine du film une équipe qui s’écarte du tout formaté et qui prouve que rire et réflexion vont bien ensemble, avec ce sens des dialogues bien écrits et percutants.
Un film "petit" par ses moyens de production mais grand par le plaisir qu'il procure au spectateur .