Dictionnaire du péplum: Claude Aziza nous livre tous les secrets d'un genre bien singulier
"En fait, il y a de bons et de mauvais films, dans le péplum comme ailleurs. Peut être plus qu'ailleurs, le temps et la distance annulant souvent l'esprit critique. Mais ce n'est pas important: aller voir un péplum, c'est prendre un risque: confronter ses souvenirs scolaires, ses lectures d'enfants, ses rêves d'adolescents, aux représentations qu' en donne-selon les époques-les films à l'antique."
Spécialiste du genre, auquel il a déjà consacré plusieurs ouvrages, Claude Aziza nous a livré juste avant l'été un dense et complet dictionnaire autour d'un genre cinématographique assez particulier : le péplum.
Même si la liste de ces films ayant marqué l’histoire du cinéma des Dix Commandements à Ben-Hur, est immense... ce genre de films reste mal identifié et plutôt mal perçu par la clique des cinéphiles qui sont souvent moqueurs par face aux libertés historiques et aux costumes souvent un peu ridicules des comédiens .
De Quo Vadis ? à Cléopâtre, en passant par le Choc des Titans, Aziza réussit à allier aux films et thèmes indispensables des anecdotes plus légères et amusantes et des entrées plus ou moins évidentes comme Ray Harryhausen, la série Rome, la Grèce historique, les gladiateurs, la chute de l'empire romain, l’Egypte ou le Spartacus de Stanley Kubrick…
Le péplum est idéal parce qu'il permet de confondre le légendaire et le réaliste. Entre la matière attestée historiquement et la mythologie qu'elle invente, l'Antiquité perçue sous l'angle du péplum est une inépuisable source de fictions, souvent anachronique.
Par ailleurs, sans doute parce qu'il induit une dimension spectaculaire, le péplum a de surcroît toujours produit quantité d' effets spéciaux.
Claude Aziza parvient à mêler aux films et thèmes indispensables des anecdotes plus légères et amusantes, et avis subjectif de vrai passionné du genre.
" Je n'aime pas le péplum, mais plus peut-être que pour tout autre genre, il recèle des trésors qui demandent de la part des spectateurs une attention et une recherche qui ne doivent plus étouffer les puérils ricanements des pédants des collèges ni les ridicules pudeurs des esthètes de l'art"
400 pages qui méritent certainement d’être parcourues, pour les fans et les moins fans du genre..
396 pages + 16 pages d’illustrations
Parution : 16 mai 2019