Saviez vous qu'à l'intérieur de la Comédie française, sur trois étages, quarante loges sont réservées aux soixante sociétaires et pensionnaires de l'Institution ? Avec Les loges du Français et à travers les belles photos de Stéphane Lavoué, poussez la porte de ces loges pour une visite aussi étonnante que particulière.
Chacune de ces loges raconte une histoire de théâtre, de mots d'auteurs, de scène, de répétition, d'attente, de tract, de rythme et de phrasés.
Au fil des pages, on découvre des bureaux baignés de lumière et recouverts de livres, des lits faits et défaits, des costumes de scène, de lourds rideaux brodés, des pièces décorées comme un second chez soi, des bustes et des portraits de Molière, des traces d'usure, des accessoires, des grands miroirs, des pièces minimalistes et bien rangées et d'autres en désordre, des petits mots épinglés sur les portes.
L'ouvrage se termine par le portrait des pensionnaires et des sociétaires.
"Les étapes qui les accueillent portant des noms de grands aînés, Talma, Mars et Samson -on ne dit jamais "je vais au deuxième" mais "je vais à Préville" car, dans l'ascenseur, les boutons sont ainsi nommés et pas numérotés, et ne sont pas non plus égaux dans l'esprit des acteurs."Eric Ruf
"La loge est ce lieu "gri-gri", elle en est pleine ou au contraire les refuse absolument. Tout dépend de l'occupant.Chaque comédien y accumule, un peu malgré lui, une collection hétéroclite de cadeaux de première sans autre valeur que l'aura un peu magique qu'ils acquièrent au moment critique du passage du spectacle au public, le présent-souvenir devant amulette. On craint alors de le jeter pour ne pas heurter la politesse ou, pire, le sort." Eric Ruf
"Montre moi ta loge, je te dirai qui tu es "Eric Ruf