Rocks :le maitre Ken Loach convoqué un peu trop vite ?
Avec Les Suffragettes », la réalisatrice britannique Sarah Gavron défendait fièrement les droits civiques de la gente féminine d’un Londres du XXème siècle.
Le dossier de presse et l'affiche du nouveau film Sarah Gavron mettent en avant le coté "Ken Loach au féminin, une tagline" forcément attractive et qui semble correspondre à la même lignée des suffragettes avec cette ode à la sororité même si sur le fond et la forme le film assume un côté bien moins professionnel.
Il faut dire que les dialogues ont été coécrits avec des lycéens, ce qui explique la facilité avec laquelle les jeunes protagonistes habitent leur rôle.
Mais si cette plongée dans une Angleterre multi-raciale et culturelle,là où Ken Loach nous avait plus habitués à des drames sociaux plus white a de quoi surprendre et séduire, le poids d’une comparaison/ avec Loach ne plaide pas en faveur du film de Sarah Gavron; ce dernier manquant quand même de 'acmé dramaturgique et d'une écriture mieux calibrée.
On reproche parfois à Loach son manichéisme mais pas sa puissance émotionnelle et sa qualité d'écriture, atouts ici un peu absent de ce film attachant à l'image de ses héroines, mais qui reste quand même assez anecdotique.
La comparaison avec du Ken Loach, semble quand même largement argement exagéré.au vu de ce Rocks ..
Plus globalement, sur un thème similaire, entre "Bande de filles", "Divines "ou le récent "Mignonnes", le film de Sarah Gavron n'a pas grand chose de neuf à nous raconter..
9 septembre 2020 – De Sarah Gavron, avec Bukky Bakray, Kosar Ali