[CRITIQUE POUR- CONTRE ] Les Braises de Thomas Kruithof
En salles mercredi prochain, Les Braises retrace l'histoire de Karine et Jimmy, couple dont l'équilibre vacille avec la crise des Gilets jaunes.
Le film est signé du réalisateur Thomas Kruithof (La Mécanique de l'ombre, Les Promesses).
Vu par une partie de l'équipe de Baz'art pendant le festival de l'écrit à l'écran, ce film social et engagé nous aura aussi divisés...
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Karine, salariée dans une usine, qui, emportée par la force du collectif des « gilets jaunes », s'engage avec vigueur dans le mouvement. Son mari, chauffeur routier (Arieh Worthalter), se bat, lui, pour maintenir son entreprise à flot. Le combat mené par sa femme semble peu à peu les éloigner.
Le film revient sur l’histoire des gilets jaunes à travers l’engagement d’une mère de famille, jouée par Virginie Efira, qui va, petit à petit, faire vaciller l’équilibre de son couple.
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Les braises, c'est un beau film qui mêle l'intime et la grande histoire, à laquelle ce mouvement social appartient.
J'ai particulièrement aimé l'engagement de Karine, joué par une Virginie Efira particulièrement investie pour son retour sur les plateaux après deux ans d'arrêt dans le role d'une femme pleine de rage et d'idéalisme.
Virginie Efira explore à l'écran la condition féminine, les rapports de pouvoir et les inégalités avec une grande sensibilité.
On aime sa lutte et le nouveau sens qu'elle met dans sa vie, on enrage un peu contre son mari qui ne la comprend pas ou ne veut pas la comprendre mais compatit aussi devant son sentiment d'être mis à l'écart
Bref on a envie d'aller manifester avec elle, c'est important dans un film sur une combattante de partager sa lutte et son engagement !
Rédactrice : Aurélie B
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Saluons l'effort du cinéma français de s'intéresser à l'histoire récente du pays, d'autant que le film est réalisé par un Thomas Kruithof dont on avait beaucoup aimé le précédent film Les promesses mais globalement on regrette la timidité d'ensemble du traitement.
Mélangeant l'histoire intime d'un couple et l'histoire collective des Gilets jaunes, Les Braises ne convainc sur aucun plan, alternant les séquences un peu déjà vues qui manquent un peu de mordant, le réalisateur semblant ne pas aller au bout de la radicalité qu'imposait le sujet, contrairement à ce que faisait une Catherine Corsini dans la Fracture.
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L'ensemble donne un coté assez scolaire, lisse, programmatique malgré l'implication des comédiens, surtout un Arieh Worthalter (qu'on adore depuis Girl et le procès Goldman) alors que Virginie Efira semble ici un peu dévitalisée, presque déconnectée de son rôle...
Bref, manquant de feu et de de foudre, ces Braises ne sont pas très ardentes...
Philippe H
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