Festival Lumière 2020 : In the Mood for Love à 20 ans : le bel âge pour replonger dans la passion !
Lundi soir était présenté au Festival Lumière et en AVANT-PREMIÈRE MONDIALE; le mythique "In the mood for love" en présence de Manuel Chiche, directeur de La Rabbia, le studio qui a oeuvré à la restauration dans une une copie restaurée 4K réalisée à l'occasion des 20 ans du film .
Il était le prix Lumière de la neuvième édition d'un Festival Lumière 2017 : Wong Kar Wai- alias WKW- avait notamment à cette occasion épaté les festivaliers par son élégance naturelle et avoué qu'il était " impressionné par la clameur d'un public lyonnais qui l'aura rendu très ému ".
Il était donc logique que trois ans plus tard, on assiste au même festival à la projection en avant-première mondiale de la copie restaurée- une restauration scrupuleusement supervisée par WKW en personne et rendue possible grâce à Jet Tone films, the Criterion Collection et la Cinémathèque de Bologne (2000), César 2001 du meilleur film étranger et primé au festival de Cannes, notamment pour son acteur masculin.
Sa projection sur le grand écran de la salle 1 de l'UGC Astoria aura permis de vérifier dix sept ans après avoir vu le film à sa sortie salles son raffinement esthétique hors pair, et la virtuosité d'un cinéaste qui réussit à nous montrer une succession de tableaux et de couleurs somptueux. magnifiée par le mythique et sublime thème de Shigeru Umebayashi.
"In the Mood for love" aura plongé l'ensemble du public présent lundi soir dans une mélancolie poétique stylisée à l’extrême, dans laquelle aucun détail n’est laissé au hasard de la caméra du virtuose WKW.
Le formidable jeu de chat et souris entre les sublimes Maggie Cheung et de Tony Leung Chiu Wai, nous rend béat d'admiration et nous séduit, à défaut de totalement nous bouleverser, la faute sans doute à une retenue émotionnelle, inhérente à ces non dits et ces silences qui peuplent le cinéma de Wong Kar Wai.
Wong Kar-wai signe des plans inoubliables : des silhouettes dans les embrasures de portes, des travellings latéraux entre deux appartements, des visages saisis de mélancolie, une ville vide, des escaliers, des personnages photographiés au ralenti, comme pour arrêter le temps qui mène vers une issue forcément malheureuse.
Et il reste cet entêtant thème musical, signé Shigeru Umebayashi,qui rend le film à jamais inoubliable . En 2017, L’Immagine Ritrovata a débuté la restauration en 4K du film à partir du négatif original, à Bologne et à Hong Kong, en colla-boration, avec Criterion, sous la supervision de Wong Kar Wai.
Cette restauration ne s’est achevée qu' en 2020.
me 14 20h - Saint-Genis-Laval
En présence de Karine Silla