Jeudi polar : Mogok , le polar crépusculaire d'Arnaud Salaün, de Serbie en Birmanie..
"De cette petite opération de stalking il ressort que Twain est un type obèse à la moustache jaunie par le tabac. Il semble ne jamais se séparer de sa cravate bolo, dont la lanière de cuir lui lèche le gras du cou. On peut sans trop se mouiller se représenter un personnage fort en gueule, sans prendre de risques inconsidérés supposer que c’est ce qu’on appelle un gros con."
Le personnage principal de ce polar est un tueur à gages qui semble assez mutique et privilégiant a priori les muscles à la tête.
Bref, c'est plutôt un archétype de la littérature policière et au début du premier roman d’Arnaud Salaün, ancien journaliste consultant en intelligence économique (!) passé au polar, on a un peu peur de s'enfermer dans les clichés.
Mais l'auteur sait mener finement sa barque et son récit, à la fois tendu, âpre, mais aussi assez subtil et sensible pour créer un monde un peu "hopeless" dans lequel chaque personnage de trouver un horizon à ce quotidien qui l'étouffe.
Sinon, Mogok, ville de Birmanie, connue surtout pour ses mines de rubis, qui donne son titre au roman, ne dévoilera ses mystères qu'à la fin de ce premier polar crépusculaire de bonne facture .
Mogok est paru aux éditions du Seuil
Un polar tendu mettant en scène un tueur à gages, bourru qui va peut etre changer en trouvant l'amour.. Oui le résumé n'échappe pas aux archétype de la littérature policière mais Mogok ( du nom de cette ville birmane connue pour ses rubis) est plus sensible et atypique que prévu pic.twitter.com/PuN5JnVPYu
— Baz'art (@blog_bazart) November 25, 2020