Festival Ciné Latino de Toulouse spécial sélection Découverte fiction
Petit zoom à J - 1 de la cloture du festival Ciné Latino, première phase sur la sélection découverte fiction qui dévoile de nombreux longs métrages qui doivent normalement sortir dans les salles lors de la réouverture
La conspiration des belettes, Juan José Campanella
Bon sang qu’ils se sont aimés tous les quatre dans le succès de leur jeunesse et bon sang, qu’ils adorent se détester ces quatre cabots au bord de l’hiver de leur vie.
Mara la star glamour des seventies, Pedro acteur lui aussi,dont le meilleur second rôle fut d’être le mari de la star, Martin et Norberto, scénariste et metteur en scène oubliés vivent ensemble dans une grande maison loin de la ville.
Une bien belle maison mais surtout une grande propriété qui attise la convoitise d’un promoteur immobilier. Fringants et sûr d’eux, Barbara et Francisco, le couple de jeunes loups chargés de la transaction, sont prêts à tout pour arriver à leur fins, malheureusement pour eux, Mara, Pedro, Martin et Norberto aussi .
Allez, on ne dit plus rien de l’histoire car l’intérêt de cette conspiration des belettes étant de se laisser surprendre justement par les retournement de situations...
Des acteurs malicieux qui cabotinent, un scénario crescendo qui réserve de belles et morbides surprises, la mise en scène est maline, Campanella filme une partie de billard comme une déclaration de guerre .
Impossible de ne pas penser à Boulevard du crépuscule ou Fedora, les deux grand films tragiques sur les stars oubliés du septième art, mais “ La conspirations des belettes” est plus qu'un simple pastiche sympathique de l'age d'or du cinéma hollywoodien!
En effet, le nouveau long métrage d'un Juan José Campanella dont on aimerait avoir des nouvelles plus souvent qu'une fois tous les dix ans est avant tout une comédie drôle, vacharde et politique sur la confrontation de l’Argentine d’hier et d’aujourd’hui, et surtout, comble du plaisir, le film est totalement amoral.
Bien sûr Campanella n’est pas Wilder, mais il y a ici un sous texte politique , blacklist, dictature, libéralisme qui n’est assurément pas pour nous déplaire....
Croisons les doigts pour les spectateurs puissent rapidement le découvrir en salles !!
Summer White; Rodrigo Ruiz Patterson
Rodrigo, treize ans vit une relation fusionnelle avec Valéria sa mère. Son père n’est plus qu’une voix au téléphone, qu’il refuse le plus souvent d’entendre.
Valéria et Rodrigo vivent un tendre quotidien, un peu trop tendre peut-être, sans heurts jusqu’à l’arrivée de Fernando le nouvel amoureux de sa mère.
Rodrigo, déjà occupé à tenter de gérer l’arrivée de ses hormones se voit submergé par un sentiment inconnu à ce jour, la jalousie.
Fernando est un sympathique postulant, mais l’adolescent ne peux se résoudre à laisser la place.
Très efficace observation d’une famille monoparentale moderne, une mère dépassée, un adolescent buté, et un amant impuissant à trancher le nœud gordien d’une relation malade.
Une caméra toujours à hauteur d’adolescent qui dégage une émotion brute, un jeune acteur très prometteur et une écriture tendue pour un beau film sur la difficulté pour un garçon à devenir un homme.
Un film sur une relation toxique, un film pas du tout politiquement correct, dans lequel le héros se nomme Rodrigo comme le réalisateur...c’est à se demander s’ il ne règle pas son œdipe..
"Vers la bataille",Aurélien Vernhes-Lermusiaux
On est ici plus dans le cinéma français avec le premier long-métrage de fiction d Aurélien Verhnes-Lermusiaux, mais c'est une co production mexicaine qui se déroule dans ce pays au 19e siecle. Le jeune cinéaste plasticien d'origine, soigne particulièrement son cadre et ses plans.
Il lorgne avec un certain culot et un certain brio vers le Herzog d'"Aguirre la colère de Dieu" ou le James Gray d'A la recherche de la cité Z.
Multipliant les plans séquences longs et presque mutiques où le héros plonge dans un enfer aussi bien extérieur qu'intérieur, le jeune réalisateur imprime un univers assez audacieux, fascinant et hypnotique, en allant presque du coté du survival movie à quelques encamblures du "Revenant" d'Innaritu avec un personnage souvent plongé tout seul dans une nature hostile .
Ce photographe idéaliste est parfaitement incarné par un Malik Zidi qui est quasiment de tous les plans (sauf à la fin mais chut).
Audacieux mélange du film d'aventure, western et drame, "Vers la bataille", malgré quelques maladresses avec un casting inégal et quelques petits trous dans le scénario est une expérience visuelle et sensorielle à ne pas ignorer et à encourager .
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Pour cette vingt-cinquième édition, nous avons concocté un menu de choix : neufs longs métrages
sélectionnés dont trois présentés en avant-première à l’Institut Lumière. Primées dans les plus
prestigieux festivals internationaux, ces œuvres offrent aux spectateurs une plongée dans le cinéma
du Maghreb et du Moyen-Orient d’aujourd’hui, porteur d’une vision plurielle de ces pays aux
histoires et aux destins différents.
Festival Les Mauvais Gones, à Lyon, du 14 au 18 avril 2025
Les MauvaisGones reviennent dans les cinémas UGC Ciné Cité de Lyon pour une 7 ème édition sous le signe de l'univers des films de gangsters et policiers.
Au programme : 5 soirées, 5 expériences et des projections coup de poing, des rencontres exclusives et des événements taillés pour les amateurs de cinéma qui n’ont pas froid aux yeux.
18ème édition- 'Le festival de l'autre cinéma à Lyon'
Pour cette 18ème édition du festival Hallucinations Collectives, le site web de cette nouvelle édition est en ligne ; vous pourrez y retrouver les détails de la programmation ainsi que toutes les informations pratiques.