The Present/ Matriockhas : on a vu et beaucoup aimé les deux grands gagnants du Festival Filmoramax
Cette semaine on a pu couvrir sur Lyon le tout premier festival de courts métrages Filmoramax (qu'on vous avait proposé dans le cadre d'un jeu concours pour vous faire gagner des places),
On était notamment là pour la cérémonie d'ouverture de l'institut Lumière où l'on avait pu découvrir “La voix humaine”, une pièce de Cocteau réadaptée par Almodovar* .
Au fil des séances, on a eu la chance de visionner également plein de courts métrages lors des sélections officielles en compétition, avec une qualité d'ensemble d'un excellent niveau comme l'a reconnu les membres du jury présidé par le producteur et ex compagnon d'(in)fortune de Luc Besson, Pierre Ange Le Pogam.
Hier soir, on était également présents à la cérémonie de cloture qui s'est achevée à 21h45; une soirée qui a consacré surtout deux films de la sélection parmi les 20 courts métrages en compétition internationale, et cela tombe bien c'était aussi nos deux préférés parmi tous ceux qu'on a pu voir..
1/The Present; Farah Nabulsi (Palestine)
Grand Prix; Prix du Public
Prix du meilleur acteur pour Saleh Bakri
Un couple et une petite fille d’une dizaine d’année. Un homme et une femme dans une petite maison en Palestine, tout près d’un poste frontière près du mur de Gaza.
Un couple modeste qui s’aime et qui fête, ce jour, leur anniversaire de mariage , le cadeau pour lui sera que la jeune femme couchera plus tôt la fillette ce soir.
Lui a déjà retenu un réfrigérateur chez un commerçant mais pour le récupérer il faut passer le poste frontière. Un exercice quotidien pénible et éprouvant pour bon nombre de palestiniens.
Accompagnée de sa fille ils partent tous les deux chercher le cadeau.
Un film court mais d’une force incroyable, comment le passage d’une frontière à pied peut-il créer un suspens pareil?.
Triste constat de la bêtise humaine bien sûr mais aussi et surtout une belle démonstration de la force des faibles...
L’enfant est l’avenir de l’Homme. La dernière image- montrant une petite fille poussant un réfrigérateur sur un charriot- est surréaliste comme le furent les images que l’artiviste urbain JR colla sur le mur de Gaza.
*2/Matriochkas; Bérangère McNeese (Belgique)
Prix de la mise en scène
Prix de la meilleure actrice pour Héloïse Volle
Remarqué partout où il est passé en festival Matriochkas est le troisième court métrage de la Belgo-Américaine Bérangère McNeese.
Bérangère McNeese. a commencé très jeune comme comédienne (elle jouait dans le Volcan avec Dany Boon, dont elle jouait la fille) avant de birfurquer dans la réalisation, avec deux premiers courts métrages auto produits, puis un, "Matriochkas", produit dans un circuit professionnel.
Centré autour des thématiques de la grossesse chez les adolescentes et des relations mère-fille, Matriochkas raconte l'histoire d'Anna, 16 ans, qui tombe enceinte de manière inattendue alors même que sa mère, qui l'a eu très jeune, semble elle même assez immature et paumée et la pousse à conserver le bébé, comme elle même l'avait fait à son époque.
Mais Anna a t -elle forcément envie de faire comme sa mère ??
Ce très beau court métrage est porté par le beau duo mère- fille formé par Héloïse Volle , qui à 15 ans, crève littérallement l'écran et par Victoire du Bois , dans une composition qui n'est pas sans faire penser à celle de Marion Cotillard, dans Gueule d'Ange, un long métrage auquel on songe un peu en regardant Matriochkas .
Bérangère McNeese, prend le parti d'un cinéma naturaliste, très ancré dans le réel mais qui se permet quelques bouffées de poésie et de tendresse sur quelques séquences .
Le travail du chef opérateur Olivier Boonjing qui a notamment travaillé sur 'Lola vers la Mer' et la série 'La Trêve' , apporte énormént de soin et de brio à l'image et à la lumière du film.
Basé sur une narration subtile et solide et des personnages très attachants, Matriochkas, qui a déjà reçu le Magritte- les Césars Belges, du meilleur court métrage de Fiction devrait très certainement permettre à sa jeune réalisatrice de se faire une belle place dans le milieu de la réalisation francophone.
* un court métrage de Pedro qui nous a semblé .très très chic et mode mais pas vraiment choc: un film agréable à regarder et bien joué mais un peu vain et toc...
notre coup de 😍 @filmoramax The Present de Farah Nabulsi un court métrage montrant les réalités cinglantes et brutales de l’apartheid israélien sur la vie quotidienne des Palestiniens pic.twitter.com/gBTfLbsLfj
— Baz'art (@blog_bazart) October 1, 2021
Retrouvez l'ensemble de la programmation sur le site de la manifestation
|
|