Le film BABYSITTER de Monia Chokri, au cinéma le 27 avril prochain.
Le deuxième long-métrage de la réalisatrice Monia Chokri (après le cinglant et très sympathique (La femme de mon père en 2019, a été écrit par Catherine Léger d’après sa pièce Baby-sitter, beau succès théâtral au Québéc.
Babysitter est un film qui dépeint avec humour et décalage le fait d’être femme et mère dans un milieu au sexisme parfois normalisé.
Monia Chokri y aborde des sujets de société forts avec un ton singulier qui peut dérouter mais qui nous a plutôt séduit :
Un couple en crise post‐partum.
Une jeune mère en perte de libido, un bébé hurleur surtout la nuit et un papa qui évacue sa testostérone en assistant à des combats de Free Fight avec une bande de potes bourrées à la bière.
C est justement dans un état de surexitation alcoolisée que Cedric embrasse la journaliste venue couvrir l'événement.
Une scène immortalisée en direct dans le journal du soir et une phrase "je t aime Chantal" qui devient virale.
Cedric voit sa vie se mettre en stand-by, sa société suspend son emploi le temps que l'affaire se tasse.
Sur les conseils de son frère journaliste, le fringuant quadra décide d écrire un essai sur la mysoginie, un sujet qu'il maîtrise bien.
Mais une baby-sitter toute jeunette vient rebattre les cartes de tout ce petit monde déjà bien déboussolé.
Une jeune femme mutine mais authentique et vraie un élément perturbateur de comédie, qui va révéler la véritable nature de tous les personnages.
Bon...nous ne sommes pas chez Pasolini, et "Baby-sitter " n'est pas "Théorème " mais cette comédie québécoise du XXI ème siècle fleure bon la nostalgie du siècle dernier.
Une petite comédie dans l'air du temps, qui pastiche, dans sa mise en scène et sa photographie, les porno softs des années soixante-dix.
Une manière sympathique et bon enfant d affronter le sujet du couple, de la maternité, de la sexualité, féminine et masculine et des réseaux sociaux.
Taberrnacle, c'est déjà pas si mal....