Baz'art  : Des films, des livres...
1 septembre 2022

📖 Sélection Rentrée Littérature étrangère septembre 2022 spécial confessions- monologues

 

modele concours (93)

 RentrĂ©e littĂ©raire : trois romans sous forme de monologue , confessions souvent chocs ou cinglantes en trois exemples : 

9782283035764

1. Mon bel animal : l'amour transgressif et dĂ©vorant 
"Je rampais insensiblement sous ta peau Ă  la manière de la grande douve du foie dans un bovin une plus belle mĂ©taphore ne m'est pas venue : j'Ă©tais un parasite." 

 Un vĂ©tĂ©rinaire presque quinquagĂ©naire  subjugĂ© par une adolescente de 14 ans dans une hollande très rurale.

Toute l'attention du lecteur est aspirée par les pensées de cet homme de 49 ans qui se rapproche d'une adolescente habitant la ferme de l'un de ses clients.

Il relate et  dissèque  cette relation crue et s'affranchissant des conventions dans un journal intime   Ă©crit en prison (oĂą il purge une peine pour cette relation avec une mineure), ses Ă©mois amoureux de l'Ă©tĂ© 2005.

Lauréat de l’International Booker Prize 2020 pour son roman "Qui sème le vent", le néerlandais Marieke Lucas Rijneveld sort un roman aussi puissant que très déconcertant.

Un flot de pensĂ©es ininterrompu sur 400 pages, il n'y a qu'un seul et unique point qui montre l'incapacitĂ© du personnage Ă  s'arrĂŞter. et qui rĂ©ussit Ă  rendre le cĂ´tĂ© obsessionnel du vĂ©tĂ©rinaire dans l'Ă©criture elle-mĂŞme.

. L'Ă©criture est crue et les aspirations, notamment sexuelles, du vĂ©tĂ©rinaire sont dĂ©crites en dĂ©tail. Le lecteur assiste au parcours, remarquablement Ă©crit, de cet homme qui dĂ©passe les limites morales et lĂ©gales. 

Mon bel animal  ou comment Ă©crire un Lolita des temps modernes Ă  l'ère post-#Metoo, pas Ă©tonnant que ce dĂ©capant et fulgurant texte fut très controversĂ©  Ă  sa sortie aux Pays-Bas.

Mon bel animal, Marieke Lucas Rijneveld Buchet Chastel
 2. Nous les Allemands, la confession posthume de l'horreur nazie

9782714495662ORI

"Je n’ai pas Ă©tĂ© un nazi. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocitĂ©s, ni un gĂ©nocide. Je n’ai pas vu les camps de la mort et je ne suis pas qualifiĂ© pour en dire un seul mot. J’ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu’en le lisant, nous, les Allemands, nous sommes obligĂ©s de penser : Nous avons commis cela."

Seconde Guerre Mondiale, dictature populiste, idĂ©ologie nausĂ©abonde et meurtrière, gĂ©nocide. Au cĹ“ur de l'horreur, du mauvais cĂ´tĂ©, des hommes, de simples soldats vivent la dĂ©bâcle du front est.

Autour d'un Ă©change posthume entre un soldat et son petit fils, une ultime confession, celle d'un grand-père Ă  son petit-fils qui le pressait de questions pour mieux comprendre son rĂ´le dans cette guerre qui fit d'eux des parias en Europe.

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  Une longue lettre, oĂą Meissner raconte son enrĂ´lement Ă  19 ans dans la Wehrmacht, ce sentiment de puissance incroyable que de faire partie d'une armĂ©e capable de terrasser ses opposants en quelques jours seulement. 

Avant d'être fait prisonnier et de passer trois ans au goulag, Meissner raconte son périple avec quatre autres soldats : la privation, la faim, les cadavres pendus aux arbres, cette impression de fin du monde.

Ce livre est un tour de force rare- on pense aussi  Ă  l'excellent Nous ne savions pas de Peter Longerich qui interroge sur la cĂ©citĂ© du peuple Allemand sur les atrocitĂ©s commises par le rĂ©gime nazi - dont l’objet est l’expĂ©rience de la guerre et sa transmission.

Nous les allemands  raconte l'histoire de cette gĂ©nĂ©ration nĂ©e au pire moment et mise au service d'une doctrine Ă  laquelle ils n'avaient pas forcĂ©ment adhĂ©rĂ©. 

Un sujet complexe abordĂ© avec force qui interroge la responsabilitĂ© collective  et qui scrute notre propre culpabilitĂ© en dĂ©pit des circonstances qui  Ă©chappent au commun des mortels.

Alexander Starritt ne donne pas toutes les rĂ©ponses Ă  ces questins fondamentales mais a le grand mĂ©rite de les poser. 

  "Nous, les Allemands", Alexander Starritt, Ă©d. Belfond, en librairie le 25 aoĂ»t.

A noter la belle traduction de Diane Meur. 208 pages, 20€.

3. La dĂ©pendance:  la lĂ©gitimitĂ© de la vocation artistique 

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Née en 1967 au Canada, Rachel Cusk vit en Angleterre depuis 1974. Romancière, essayiste, elle a été finaliste du Booker Prize avec "Egypt Farm". Sa récente trilogie - "Disent-ils", "Transit" et "Kudos" - a connu un retentissement international. En France, les Éditions de l'Olivier publient son œuvre depuis "Arlington Park" (2007). Son dernier ouvrage, "La dépendance", est publié aux éditions Gallimard.
C’est avec beaucoup de malice que Rachel Cusk dĂ©cortique le large Ă©ventail des rapports humains et la lĂ©gitimitĂ© de la vocation artistique dans “La dĂ©pendance”, un huis clos piquant et fascinant que l’on dĂ©couvre en se plongeant dans le flot de pensĂ©es de M, une Mrs Dalloway des temps modernes.

La tension dramatique du roman concerne principalement M, la narratrice et L, l’artiste qu’elle admire : son désir d’être vue, de savoir si elle existe vraiment à travers son regard et son refus à lui d’être attiré par ce qu’il considère comme étant sa volonté de femme.
À quel point la personnalité d’un artiste compte-t-elle ? Comment se fait-il qu’un être horrible puisse, au nom de l’art, produire du beau et des choses porteuses de sens ? Qu’est-ce que cela dit de nous qui consommons et absorbons l’art des autres ? Absorbe t-on aussi une partie de la personnalité de l’artiste ?
Le livre se transforme donc en une sorte de combat Ă  mort entre ces deux personnages.
Traduit de l’anglais, "La dépendance", a connu un fort succès dans de nombreux pays et a notamment été finaliste du célèbre prix littéraire Booker Prize 2021.
La dépendanceRachel Cusk, Blandine Longre, Gallimard.


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