Lumière 2022; soirée d’ouverture : quand la plus grande salle de cinéma du monde vibre à l'unisson
En ces heures où les discours les plus déclinistes sur les salles de cinéma fleurissent un peu partout, tout le monde semblait ravi de découvrir, samedi soir dernier à l’occasion de la soirée d’ouverture de la 14e édition du festival Lumière, la Halle Tony Garnier totalement pleine à craquer ...
5 000 spectateurs (4 999 exactement selon les décomptes officiels- mais qui a donc raté son tram à la dernière minute?) étaient en effet là faire la fête du 7eme art et applaudir avec ferveur le film L’Innocent de Louis Garrel, présenté en "après première", comme l'a annoncé non sans maliceThierry Frémaux, Président d'un Festival qui ne serait pas grand chose sans l'enthousiasme du maitre des lieux.
Un lancement de 14e édition sur les chapeaux de roue et particulièrement bon enfant pour inaugurer ce qui s'annonce d'ores et déjà comme une sacré belle semaine de cinéma .
5 000 personnes, c'est ni plus ni moins que " la plus grande salle de cinéma du monde » pour Thierry Frémaux et aussi pour Sebastian Lelio, le réalisateur chilien, qui lui a fait le remarque un peu plus tôt.
Un Thierry Frémaux qui nous aura semblé toujours aussi à l'aise pour présenter cette cérémonie, en compagnie de la très classieuse Irène Jacob, nouvellemment présidente de l’Institut Lumière et pour adresser, par la même occasion, une magnifique réponse aux discours les plus pessimistes sur la crise du cinéma .
Côté tapis rouge, outre l’équipe du film d'ouverture ( le réalisateur Louis Garrel, mais ses comédiens Noémie Merlant, Roschdy Zem, Yannisse Kebbabe, la productrice Anne-Dominique Toussaint), les invités sont arrivés un à un ( avec toujours cette petite touche à la "Champs Elysées" , référence que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre) au rythme de L’Estasi dell’oro d’Ennio Morricone
Parmi eux, on aura reconnu et immortalisé, sous l'oeil expert de notre photographe Fabrice Schiff : Hippolyte Girardot, Leïla Bekhti, Marina Foïs, Florence Loiret-Caille, Damien Bonnard, Abd Al Malik, Christopher Thomsson, Gérard Jugnot, Nicole Garcia, Sabine Azéma, l'incontournable Laurent Gerra, ou encore l'immense réalisateur coréen de Burning et Poetry Lee Chang Dhong, à qui le festival rend un bel hommage en ce début de semaine ...
Tout ce beau monde s’est installé petit à petit à sa place respective et les projections d'extraits de films ont pu commencer.
La première d'entre elle fut un hommage- silencieux, presque religieux- à Jean-Luc Godard, disparu en septembre dernier, avec des extraits d’interviews, et un long passage bien à propos du Mépris.
Ensuite, on a eu droit à un formidable montage des extraits des films présentés cette année au festival, qui commençait avec le 14eme prix Lumière Tim Burton, pour continuer puis s'achever avec d'autres cinéastes mis à l'honneur cette année, à savoir James Gray, Sydney Lumet, Léos Carrax ou Warren Beatty.
Enfin, Thierry Frémaux a montré, dans le cadre de la projection de "l'Innocent", tourné exclusiement à Lyon, une touchante rétrospective non exhaustive des autres films tournés à Lyon, de l'Horloger de Saint Paul en passant par Grâce à dieu, Paroles de flic ou Alice et le Maire ..
On s'est alors rendus compte qu'en plus des cinéastes lyonnais bien connus comme Bertrand Tavernier, Christian Carion ou Claude Mourrieras, de grands réalisateurs comme Marcel Carné, André Téchiné, Claude Berri ou Diane Kurys ont réussi à filmer Lyon dans toute sa complexité .
C'était ensuite l'heure du traditionnel lancement de louverture du festival dont la formule ne déroge pas depuis la première édition.
Notre cher Thierry Frémaux a convié sur scène l’ensemble des invités et les a enjoint à lancer le festival, en les rappelant fermement mais avec humour à l'ordre tant il était difficile de les faire réciter d'une seule et même voix ..
19h30, c'était désormais l'heure de présenter L’Innocent de Louis Garrel, tourné à Lyon. Louis Garrel nous a confié avoir le trac vu la foule qui se présentait devant lui et avoir adoré passé ces 4 mois de tournage à Lyon.
Le film, très réussi (retrouvez notre chronique du film ici meme) et qu'on aura revu avec grand plaisir pour la seconde fois en quelqeus mois, a récolté du public pas mal de rires et aussi un certain nombre d'applaudissements parsemés pendant et après la projection.
Bref, assurément, Louis Garrel avait de quoi être rassuré et il a pu arès la projection longuement remercier Thierry Frémaux de lui avoir fait ce beau cadeau..
Les 5000 spectateurs de la Halle Tony Garnier n'ont pas hésité à se joindre au fils de Philippe Garrel pour féliciter le maitre des lieux et sa brillante équipe ..
Photographies: Crédit- Fabrice Schiff
La Halle Tony Garnier était pleine à craquer ce samedi 15 octobre à l’occasion de la soirée d’ouverture de la 14e édition du festival Lumière qui a réuni 5 000 spectateurs qui ont applaudi avec ferveur le film L’Innocent de Louis Garrel, tourné à Lyon. pic.twitter.com/GavfiRWNac
— Baz'art (@blog_bazart) October 16, 2022