Critique cinéma : Assaut : le polar de l'été est.... kasakh!!!!
Avec plus de dix longs métrages depuis 2011, AdikhanYerzhanov est la figure de proue du renouveau du cinéma kazakhstanais.
Son nouveau long métrage Assaut, en salles dans un peu moins d'un mois, pourrait bien bouleverser votre été.
On vous dit pourquoi de suite :
Carton d'introduction du film :
" Une cohabitation prolongée entre prédateurs et proies résulte en une relation mutuelle permettant le maintien des deux espèces. La perturbation d'un tel système mène souvent à un désastre écologique. Ce modèle correspond à l'équation proie-prédateur".
Essayons nous à l'humour kasakh du professeur de mathématique du lycée d'une petite ville perdue dans les plaines de l'Asie centrale :
" Si vous avez le choix entre écraser votre femme et votre belle-mère, évidemment vous choisirez votre belle-mère. C'est le pragmatisme. Dans la vie réelle les mathématiques vous servent à être pragmatiques".
Maxime mathématique et philosophique énoncée juste avant qu'une bande de terroristes masqués pénètre dans le lycée et prennent en otages les élèves du cours.
Dans cette ville perdue, exposée aux vents glaciaux et bloquée par la neige, les secours armés, rompus aux actions terroristes, ne pourront pas atteindre l'école avant deux jours.
Les parents résolus et prêts à tout, mais sans aucune expérience militaire, décident de mener l'assaut eux même.
Entre bravoure et lâcheté, ces apprentis guerriers devront faire des choix et accepter que dans la vie nous sommes tous interdépendants et tous indispensables dans l'adversité, même l'idiot du village ? Même l'idiot du village !
Car la cohabitation entre le prof d'EPS, le prof de maths et son épouse, le policier du village et le directeur de l'école ne sera pas de tout repos.
Quel drôle de film cruel et drôle à la fois, ce pourrait être une comédie italienne de la grande époque.
"Assaut" ( rien à voir avec les films de John Carpenter ou de Jean Francois Richet) est un thriller ironique et absurde à la mise en scène aussi fluide que son scénario est malin.
Si en plus on ajoute la belle photogénie d'un pays que l'on a pas l'habitude de voir sur grand écran, le film de Adikhan Yerzhanov est vraiment la bonne surprise de l'été.