Pourquoi il faut lire Leçons de Ian Mc Ewan
On vient de finir "Leçons" du génial romancier britannique Ian Mc Ewan et si vous cherchez un livre à bouquiner pour les vacances de Noël, ça nous paraît un très bon choix ne serait ce que pour trois raisons simples mais efficaces :
1- Il fait 600 pages et il ne se lit pas en deux jours.
2-Il balaie de nombreuses pages de l'histoire (Tchernobyl, la rose blanche, RDA/ RFA et chute du mur de Berlin...) à travers l'histoire d'un homme. Ça fourmille aussi de questionnements. C'est brillant !
3- La dernière partie est particulièrement émouvante .
On vous en dit quand même un peu plus :
Dès les premières lignes,on aura été profondément éblouis, une nouvelle fois par la plume et le talent de cet auteur. Je ne pense pas avoir lu tous ses livres mais on vous conseille notamment Une machine comme moi, Sur la plage de Chesil, L’intérêt de l’enfant.
Il faut dire que les romans de Ian McEwan soulève souvent de grandes questions à la fois de société et personnelles, sont très « «intelligents» mais sans être jamais roboratifs ou ennuyeux.
Ce ne sont que des mots après tout, les uns à la suite des autres mais les mots de McEwan m’ont transporté quasi instantané dans cette leçon de piano vécue par le narrateur et personnage principal, Roland Baines, lorsqu’il avait 11 ans.
"Il percevait contre sa poitrine le rythme cardiaque du bébé, presque deux fois plus rapide que le sien. Leurs pouls battaient tantôt en cadence, tantôt non, mais un jour ils seraient définitivement à contretemps. Jamais plus ils ne seraient si proches. Il connaîtrait moins bien Lawrence, de moins en moins bien. D’autres le connaîtraient mieux que lui, sauraient où il était, ce qu’il faisait et disait, à quel ami, puis à quelle amoureuse il s’attachait. Et que parfois il pleurait, seul. De son père, quelques visites occasionnelles, une étreinte sincère, des nouvelles du travail, de la famille, un peu de politique, et au revoir. Pour l’heure, Roland savait tout de lui, où il se trouvait à tout moment, en tout lieu. Il était le lit du bébé et son dieu. Ce long éloignement pouvait représenter l’essence de la parentalité mais il était inconcevable vu d’ici."
La femme de Roland Baines a disparu et a laissé une carte postale :
"N’essaie pas de me retrouver. Je vais bien. Ce n’est pas de ta faute. Je t’aime mais je pars pour de bon. Je me suis trompée de vie. S’il te plait, essaie de me pardonner."
Des cartes postales, elle en envoie encore 4, de 4 lieux différents. La police mène l’enquête, suspectant le mari comme dans toute affaire de disparition...
On ne vous en dira pas plus pour ne pas divulgacher juste vous dire que 600 pages de promesse, d’histoire, de surprises, de questionnements, de découverte de personnages vous sont promises en vous plongeant dans ce roman.
Alors qu'attendez vous? La préparation de la dinde ou de la buche? Diable, cela pourra bien attendre quelques heures...