Critique Cinéma : RIEN NI PERSONNE, Gallien Guibert
Un dealer la nuit avec un un pistolet et un bébé braillard dans les bras, apparemment le bébé ne fait pas encore ses nuits et je pense qu'avec un vécu pareil il n'est pas prêt de les faire, le papa poule, donc, règle un marché de plusieurs centaines de milliers d'euros avec des méchants très méchants dans les docks nazairiens déserts....
Jean va rencontrer une navigatrice, au passé existentiel trouble et au très beau et très grand bateau, se saoule, Yo et Ho et une bouteille de Rhum, juste avant de traverser l'Atlantique avec un truand blessé et son bébé sans se poser trop de questions.....
C'est parti pour une descente aux enfers sans pitié mais laisse entrevoir une lueur d'espoir pour Jean et son enfant.
Rien ni personne , premier long métrage de Gallien Guibert, se voudrait comme un film de Martin Scorsese en mode hyperréaliste Le petit monde des dealers de province en mode hystérique et nihiliste pourquoi pas ?
Le réalisateur filme comme personne les nuits de Saint Nazaire et ses égarés, mais le scénario brouillon n'a pas vraiment de dramaturgie solide et surtout patine dans un tourbillon d'invraisemblances....
Le héros fonce tête baisée dans toutes sortes de situations tordues et sans que l'on comprenne trop ses motivations... Jean est un être qui fuit, qui abandonne,et dont on sent qu’il a lui-même été abandonnné, le réalisateur exploite cette piste là avec pas mal d'insistance..
Bref, une histoire et des personnages improbables que l'énergie sonore et pyrotechnique de la mise en scène, le trop rare Paul Hamy, la lumineuse Françoise Lebrun et la talentueuse Suliane Brahim ne sauvent qu'à moitié . A l'impossible nul n'est tenu.
- AU CINÉMA LE 28 FÉVRIER!