critique / PREMIÈRE AFFAIRE: quand la chrysalide devient papillon
Nora est une jeune avocate tout juste diplômée et encore en apprentissage dans le cabinet qui l’a engagée quand son patron décide de l’envoyer sur sa première affaire pénale, censée se régler en quelques jours… sans imaginer les bouleversements que cela va provoquer en elle.
Première affaire, et premier film, de Victoria Musiedlak, montre une jeune avocate sans aucune expérience des gardes à vue, et qui se trouve lancée dans le grand bain sans préavis.
Ce récit d'apprentissage qui voit une jeune femme se retrouver aux prises avec la cruauté du monde, se double d'un film de procès où les doutes sur le présumé coupable se dissiperont qu'à la fin du film et où la réflexion sur le fossé entre l'idéal de la justice et sa réalité implacable s'avère des plus plus fines.
Le récit est particulièrement fluide et il est joliment enrichi par l'histoire d'amour naissante et électrique entre Nora et le flic chargé de l’enquête (Anders Danielsen Lie, tout en ambiguïté ) venant renforcer le questionnement moral de son héroïne.
Le film doit beaucoup à son interprète principale, la talentueuse Noée Abita, qui va montrer plus de complexité et d'assurance qu'il y parait a priori
Ce récit d'une chrysalide devenant papillon, cette jeune femme qui, d’abord dépassée par les événements, va les surmonter pour gagner en maturité.
Un très beau premier film, singulier et puissant.
Première affaire Victoria Musiedlak , en salles le 24 avril et en avant première à l'UGC Lyon confluence le 24 avril 2024