Baz'art  : Des films, des livres...
15 décembre 2011

Les lyonnais vu par l'un des leurs ( invitations ciné)

les-lyonnais-2011-20798-1754918764Entendons nous bien sur le titre: xous vous doutez bien que si Olivier Marchall avait appellé son film, comme il le voulait au début, "le gang des Lyonnais", j'aurais pas pu tenter le même : Moi, le Woody Allen de pacotille, je dois être l'exact opposé d'un voyou avec son code de l'honneur n'hésitant pas à prendre les armes lorsqu'il l'estime bafoué. Mais c'est aussi pour cela que j'ai toujours gardé une certaine facination pour ce genre de films , les films de voyous dont les américains sont bien évidemment les maitres incontestés.

Le Gang des Lyonnais, personnellement je suis un peu trop jeune pour me souvenir de cette bande de malfaiteurs, qui a sévi au début des années 1970 sur toute la France, et dont le leader était un certain Edmond Vidal, personnage central du film. Par contre, cela fait maintenant deux ans que j'entends parler de ce projet d'Oliver Marchal qui était tombé  par hasard sur les mémoires d'Edmond Vidal, et tenait à tout prix à le tourner dans la ville d'origine du ganster, ma ville de Lyon, et y associer tous les techniciens et figurants du cru (j'ai failli en faire partie d'ailleurs).

Le tournage a d'ailleurs été assez long et  mouvementé. A l'origine, Olivier Marchal et son scénariste Edgar Marie ont, dans un premier temps, penché pour un film en deux parties, à l'instar du Mesrine de Jean-Francois Richet, puis ont finalement, pour des contraintes budgétaires et matérielles, opté pour un film où les deux époques seraient mélangées, où chacune éclairerait l’autre. On se souvient aussi qu'au départ, c'est Alain Delon qui devait jouer Vidal, avant de se facher avec Marchall et d'être remplacé au pied levé par Gérard Lanvin (pas sur qu'on ait perdu au change).

Cela dit,  si j'avais bien entendu parler de ce film, cela ne m'a pas empeché d'être agréablement surpris par lelyonnais contenu du film et le résultat final. En effet, je pensais que le film serait presque un documentaire sur l'histoire des méfaits du gang, et que le tournage difficile allait nettement plomber le film, dans une version tronquée  et confuse.  Or, c'est sans compter sur le vrai talent de metteur en scène de Marchall, qui signe pour moi son meilleur film, car les précédents péchaient toujours par excès de grandiloquence,alors qu'ici, les mouvements de caméra et les effets musicaux sont (presque) toujours utilisés à bon escient, sans jamais froler la surenchère.

Et, bonne surprise également, au niveau du scénario qui mélange trés habilement l'histoire du gang et ses véritables actions, et une histoire, totalement fictionnalisée autour d'un Edmond Vidal vieillissant, confronté à reprendre du galon pour une histoire d'honneur. Ce pan de l'intrigue m'a fait penser à pas mal de films américains, dont le chef d'oeuvre de De Palma, l'Impasse avec un Al Pacino alors à son sommet,  et même si bien sur le film n'atteint pas ses sommets de beauté, il n'est jamais ridicule à ses cotés.

les-lyonnais-d-olivier-marchal-10549346bwxlbMême si le film de gangster traine derrière lui tout un tas d'archétype que Marchall ne cherche pas vraiment à renouveller, le film se regarde avec un réel plaisir du début à la fin; et à part sur Lyon (où il est même sorti en avant première une semaine avant la sortie nationale et a occupé pas mal d'écrans), je trouve que le film a connu un accueil bien timide, qu'il ne mérite vraiment pas, car, pour moi, Marchall a  totalement réussi son coup.

Et au niveau casting, si Lanvin offre une composition carrée, mais assez attendue, je suis trés heureux de revoir dans un rôle important (et fortement inspiré par  le commissaire Michel Neyret qui a défrayé la chronique judiciaire il y a peu) Patrick Catalifo, acteur que j'ai toujours beaucoup aimé, mais qui avait disparu des (grands) écrans depuis plus de 10 ans (et son rôle dans Stand By). Les scènes de confrontation avec Lanvin, qui font penser un peu au jeu de chat et de la souris de Pacino et De Niro dans Heat, sont absolument savoureuses, mélange de crainte et de respect mutuels. Dimitri Stooroge, dans le rôle de Vidal jeune, est également une très jolie révélation.

Et je suis tellement enthousiaste à l'égard du film  que j'offre aux personnes intéréssées une invitation pour deux personnes pour aller le voir. Malgré cet accueil mitigé dont je parlais, le film (contrairement  à d'autres que je propose souvent) joue encore dans plusieurs salles de France, donc profitez en, et dites le moi par commentaire, avant dimanche prochain, le 18 décembre, 20 Heures. je procéderai à un tirage au sort si besoin est. Vu ma bonne critique, j'espère que  je le ferais ce tirage au sort et que ca va se bousculer au portillon :o)


Les Lyonnais - Bande-Annonce (Olivier Marchal) [VF|HQ]

Commentaires
E
merci pour ce concours je tente ma chance
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P
merci pour ce concours je tente ma chance
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J
merci pour ce jeu (et ces jeux si sympas) je participe avec plaisir !
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F
oui ca c'est sur que c très sombre...je me doutais pas à un tel point...mais je pense que c pour cela qu'il m'a tant plu :o)
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M
Je ne l'ai pas vu mais j'en ai entendu beaucoup de bien. :) Même si l'ambiance très noir ne me tente pas dans l'immédiat, ton article me confère dans l'idée qu'il faudra au moins que je le vois en DVD.
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