Baz'art  : Des films, des livres...
15 octobre 2012

Hopper au Grand Palais : l'expo de mes rêves?

affiche-hopperS'il y a bien quelque chose que je regrette de ma vie culturelle parisienne, c'est certainement l'abondance de choix en matière d'expositions temporaires .

En effet, si Lyon possède bien son lot de musées interessant en tous genre, l'offre d'expositions ne varie pas tant que cela, et souffre énormément de la comparaison avec la capitale.

En ouvrant mon Pariscope lors de mon récent séjour  parisien, je me suis ainsi aperçu qu'une bonne dizaine d'expositions nouvelles me tentaient particulièrement, notamment celle présentée au Musée d'Orsay sur la mode et les impressionnistes.

Mais si, malgré tout, je ne devais en choisir qu'une seule à voir sur Paris ( sans parler de celle sur Paris vu par Holywood que j'ai eu la chance de faire et dont je livre le compte rendu ici) , ca serait assurément celle que le Grand Palais, un de mes musées préférés, consacre à Edward Hopper. Cette exposition, que la presse pratiquement dans son ensemble a couvert de façon exponentielle, est pour moi un vrai évènement que j'ai attendu en vain lors de mes années estudiantines parisiennes, tant, depuis que j'ai 15,16 ans, Hopper est le peintre que j'idolatre plus que tous les autres.

La raison à cet amour immodéré pour ce peintre majeur du XXème siècle est simple et évidente : Hopper est sans doute le peintre le plus proche du monde du cinéma, celui qui offre une écriture cinématographique trés dense dans ses tableaux, et dont un certain grand nombre de cinéastes se sont directement inspirés, que ce soient Wim Wenders, David Lynch, et même, le génie incontesté Alfred Hitchock qui n'a jamais caché l'influence maheure qu'Hopper a eu pour lui, notamment pour tourner son chef d'oeuvre Fenetre sur court, car c'est en découvrant la situation d'observateurs des personnages de Hopper ( dans la toile Room in Brooklyn 1932) qu'il a ainsi eu l'idée de sa machiavélique intrigue.

Il faut dire que chaque peinture d'Hopper offre un lien trés fort avec le cinéma, et ce, quelque soit les niveaux sur lesquels on les appréhende : lumières iréelles, instants suspendus, points de vue très largement inspirés du 7eme art :  ainsi, Todd Haynes, dans son magnifique Loin du Paradis, a pensé toutes les scènes de son film comme un tableau permanent de l'artiste, et, plus récemment la série Mad Men, que je commence à peine avec une vraie délectation tire sa quintécensse de l'oeuvre du peintre.

Personnellement, j'ai toujours été frappé par la mélancolie et la beauté triste émanant de ces tableaux : si la figure féminine solitaire baignée de rayons de soleil devant sa fenêtre est l'un des thèmes récurrents du peintre, l''incommunicabilité dans le couple: (notamment dans son fameux "Room in New York" ) est aussi souvent prégnant.

Il faut savoir qu'Hopper est considéré par les puristes comme "le peintre du doute". Ses décors semblent en attente d’un événement. En cela, ils sont forcément et indubitablement très cinématographiques : chacune de ses oeuvres est un condensé des savoirs hypothétiques, des rêves que nous inspire l’Amérique: expression des sentiments les plus poignants, ou pures constructions mentales, ces peintures donnent lieu aux interprétations les plus contradictoires.

Romantique, réaliste, symboliste, et même formaliste, Hopper a été enrôlé tour à tour sous toutes les bannières, ce qui est uniquement l'apanage des plus grands.

Exposition Edward Hopper au Grand Palais

L'exposition, qui a commencé mercredi dernier, et qui connait déjà un succès attendu, réunit 164 oeuvres, dont 128 peintures et illustrations d'Edward Hopper

Conçue chronologiquement, l'exposition se compose de deux grandes parties. La première est consacrée aux années de formation, la seconde retrace les premières peintures emblématiques de son style à ses oeuvres ultimes. Une construction très cinématographique d'une exposition dont le lien avec cet art est une des raisons qui me poussent à ardemment espérer que j'aurais l'occasion d'y faire un tour avant le 28 janvier prochain...

A défaut de pouvoir (momentanément?) y aller, je me suis plongé avec déléctation dans le Hors Série de Télérama entièrement consacré à cette rétrospective. 60 pages très complète, sur l'oeuvre du peintre, sa vision de l'amérique et l'influence qu'il a pu laissé sur les artistes des générations à venir.

exposition-edward-hopper-grand-palais-L-rfclLRBref, cela ne m'a pas consolé de ne pas habiter près du Grand Palais, mais m'a simplement conforté que les parisiens fans de peinture ne pourraient pas rater une exposition figurant très probablement dans le top de mes expositions de tous les temps!!!

Commentaires
A
Moi aussi cette expo me dirait bien. Apparemment, elle a beaucoup de succès
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A
J'aimerais aussi y aller, celle-ci est celle d'orsay sont dans mes tablettes mais j'ai du mal à me résoudre à y aller le week end, on en profite pas vraiment. Entre le we de 4 jrs en nov, et la semaine de vacances à Noel, je vais essayer de me rattraper. Ton article donne envie en tous les cas !
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N
Je vais bientôt la voir début novembre, j'ai hâte. ;)<br /> <br /> Mais rien ne t'empêche de remonter sur Paris lors des fêtes et d'y aller avec toute ta tribu Filou, non ? :D
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