La dernière BD que j'avais lu jusqu'a  présent de  Guy Delisle, le célébrissisime auteur québécois installé en France depuis plusieurs annéesguide-du-mauvais-pere, c'était ses fameuses chroniques de Jérusalem, récit  inédit, à la fois candide et amusé, sur son année passée dans un Jérusalem occupé.

Pour sa nouvelle oeuvre, Guy Delisle nous amène dans une contrée plus universelle  et moins risquée ( quoique) :  la paternité. Car Delisle n'est pas qu'un illustrateur, il a également une autre activité, celle de père au foyer.

,Son métier lui offrant un emploi du temps relativement flexible, Guy Delisle passe pas mal de temps avec ses enfants, Louis et Alice, neuf et six ans. Il a tiré du quotidien la matière de ces anecdotes qu'il a arrangées et parfois poussées à l'extrême, mettant à l'honneur la jolie répartie de sa progéniture, de leur génération et plus largement de tous les enfants.

Et avant de le publier sous forme de Bd, l'auteur nous avait  d'ailleurs fait part de cette activité dans un blog crée spécialement dans lequel il racontait toutes ses aventures personnelles.

Aventures dans lesquelles il n'en sort pas particulièrement grandi d'ailleurs tant l'homme aime se peindre comme un père irresponsable et pas autoritaire pour un sou, à des années lumières du père comme Aldo Naouri les aime tant.

Il n'hésite pas à faire preuve de mauvaise foi et d'aplomb lorsque ses enfants le mettent face à ses contradictions . Par exemple, il ne peut s'empecher de rétorquer, un second soir où il a oublié de mettre la pièce de la petite souris sous l'oreiller de sa fille :  "Est-ce que tu crois que si c'était nous, les parents, qui venions mettre une pièce sous ton oreiller, on aurait oublié deux nuits de suite de le faire ?". 

Et forcément le père  un peu indigne que je suis me suis pas mal reconnu  dans d'autres de  certaines scènes comme par exemple celle  cette manie à  inventer des histoires abracadabrantesques ( Chirac sors de ce corps) dont on ne se sort plus ou bien encore cette facheuse tendance à raconter des histoires horribles aux enfants puis de s’étonner des cauchemars la nuit

Bref, on y retrouve tout le style de Delisle, ses dessins simples mais tellement pertinents et percutants,  ainsi que  son regard  si observateur sur le monde qui l’entoure. 

Un petit bémol toutefois : la  brieveté e l'ouvrage : on a l'impression que l'auteur en avait plein sous la semelle mais qu'il n'a pas voulu tout nous donner... comme c'est un tome 1, on attend le 2 avec grande impatience!!