Baz'art  : Des films, des livres...
17 mars 2015

Quai du Polar 2015: Jake Hinson dans la cour des grands du roman noir US

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Dans tout juste dix jours exactement, le vendredi 27 mars exactement, va s’ouvrir dans ma bonne ville de Lyon la 11ème édition du  Festival Quai du Polar, un  festival qui connaît un succès grandissant auprès du public avec 60000 visiteurs l'an dernier.

Cette année encore, les plus grandes stars du genre seront attendues, John Grisham et Michael Connelly en tête. Quelques 70 auteurs de 23 nationalités, dont des maîtres du roman noir ayant inspiré films et séries policières, se retrouveront à Lyon, du 27 au 29 mars, pour la onzième édition de "Quais du polar". Avec un focus sur l'Amérique latine avec une dizaine d'auteurs présents", dont le mythique Chilien Luis Sepulveda.

 Parmi les autres têtes d'affiche sont attendus la française Virginie Despentes, le couple anglais Nicci French, ou l'algérien Yasmina Khadra. Quatre prix : le Prix des Lecteurs pour un roman francophone,seront décernés attribué l'an dernier à Ian Manook pour Yeruldelgger, le Prix du Polar européen du Point, le Prix BD polar et le Prix Agostino de la meilleure nouvelle.

Jusqu’au week end prochain,  nous essaierons  sur baz’art de chroniquer  quelques uns  des livres d’auteurs présents lors de ce salon que nous avons eu la chance d'avoir entre les mains.

Commençons par le premier d’entre eux, un  américain de 40 ans  assez peu connu en France, Jake Hinson, qui avec son polar "L’enfer de Church street", publié dans la nouvelle et épatante collection Néo Noir de Gallmeister  (une belle collection qui se propose de faire découvrir des  œuvres d’auteurs contemporains considérés comme de dignes héritiers des grands auteurs du roman noir américain) vient d’entrer ni plus ni moins que dans la cour des grands :

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Quatrième de couverture :  Geoffrey Webb est en train de se faire braquer sur un parking. Et cette situation lui convient bien, il en redemanderait même. À son agresseur, il propose un marché : empocher les trois mille dollars qui se trouvent dans son portefeuille, le dépouiller de tout s’il le faut, en échange de cinq heures de voiture jusqu’à Little Rock, en Arkansas. Webb a besoin de se confesser. Ce braquage et ce pistolet pointé sur lui, il les mérite. Et il est prêt à expliquer pourquoi.

La citation : « La religion est le boulot le plus génial jamais inventé, parce que personne ne perd jamais d’argent en prétendant parler à l’homme invisible installé là-haut ».

Ce que j'en pense :

Avec « L’enfer de Church Street », Jake Hinkson, né dans l’Arkansas nous tout d’abord un formidable roman noir plein de rebondissements et qu’on a beaucoup de mal à lâcher avant la fin (heureusement il ne fait que 230 pages, la nuit n'était pas totalement blanche).

Mais ce qui est sans doute encore plus fort, c’est que l’auteur, qui en connait un rayon sur le sujet (fils d'un ’un père diacre dans une communauté évangélique et d’une mère secrétaire dans une église),  nous livre mine de rien- sans jamais desservir l’efficacité du récit policier,  une critique assez tonitruante de ses propres désillusions face aux croyances religieuses

A travers ce Geoffrey Webb, personnage assez singulier et vraiment épatant, sorte d'anti héros qui va s’incruster dans une communauté religieuse pour pouvoir s’adonner à tous ses vices librement, Hinkson nous prouve ainsi à quel point les communautés religieuses, une fois qu’elles sont dénues de tout fondement moral, peuvent ressembler à une gigantesque mascarade.

Empruntant des chemins déjà usés par les plus grands du genre (Jim Thompson, Westlake, mais aussi plus étrangement Tarantino ou les frères Coen),Hinkson arive à s'affranchir de ces illustres influences pour y imposer sa petite musique, entre cruauté et intensité.

Bref, cet enfer de Church Street est un livre cruel et addictif, bref un bijou d’humour noir et j’ai hâte d’aller le dire la semaine prochaine à l’auteur en face à face.

Commentaires
B
Bin nan c'est pas du tout en même temps, Hallucinations Collectives commence quand Quai du Polar fini.
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G
Que le calendrier lyonnais est cruel cette année: Les quais du Polar et les hallucinations collectives tombent en même temps. Mes deux festivals lyonnais mauvais genre préférés! Un vrai crève-coeur de devoir choisir
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