Baz'art  : Des films, des livres...
8 mars 2016

Je ne suis pas un salaud? Pas sûr... mais je suis un grand film, c'est certain...

 

Je-ne-suis-pas-un-salaud-la-critique_article_landscape_pm_v8

  Question pour un champion faisant particulièrement le buzz depuis quelques semaines, posons cette petite devinette fort à propos :

"Je suis un excellent thriller paranoiaque et social, et la description d'une  lente dérive sociale et affective d'un homme qui perd peu à peu ses repères sociaux et qui voit peu à peu enterrer ses rêves et se résigner à un quotidien triste et apre.

Je suis porté par l'interprétation saississante de .Nicolas Duvauchelle qui habite son rôle difficile  d'un marginal inadapté et violent intérieurement pour se plier aux règles de la société de consommation, sorte de course éperdue vers un confort matériel factice.avec une intensité bouleversante.

JE suis superbement mis en scène par  Emmanuel Finkiel  qui sait porter le regard toujours au bon endroit et magnifier le cadrage en filmant ses personnages à travers des fenêtres et reflets de miroirs, accentuant une réalisation  en  jeu de miroirs et en teintes bleutées de Finkel..

je-ne-suis-pas-un-salaud-tt-width-604-height-403-lazyload-0-crop-0-bgcolor-000000

Je suis un film  suscite un malaise constant. La réalisation percute, accompagnée d’une musique de Chloé Thevenin qui accentue cette ambiance anxiogènes."

 Oui, ca y est 4 à la suite vous avez bien trouvé JE NE SUIS PAS UN SALAUD , sorti le 24 février dernier et qui fait partie de ces coups de coeur, et même plutot coup à l'estomac que nous a réservé le cinéma français pour cette année 2016.

 Etude au scalpel d'une société de consommation en plein délitement,  JE NE SUIS PAS UN SALAUD  est effectivement très sombre et très anxiogène 

Il faut dire  que que son personnage principal est assez insaississable et surtout, alors qu’on aurait pu penser que le titre était à prendre ironiquement parlant, il ne sera jamais franchement sympathique, et difficile à susciter l'empathie chez le spectateur.

je_ne_suis_pas_un_salaud_3

Et pourtant, et c'est un des gros tours de force de Finkel, le film le suivant pratiquement du début à la fin,  on n’a que son regard à lui pour s’accrocher du coup on parvient peu à peu à compatir à la  descente aux enfers qu'il suvit…

Je ne suis pas un salaud est du vrai et bon  cinéma vérité qui taille dans le quotidien pour nous restituer sans complaisance l'itinéraire d'un pauvre type que les frustrations vont pousser à la faute.

salaud

  Fort de son casting bouleversant (Duvauchelle donc mais aussi  Mélanie Thierry, impressionnante de dignité et   et les rares et très juste Nicolas Bridet et Driss Ramdi), Je ne suis pas un salaud suscite un malaise constant, qui prouve que Finkel,  assistant réalisateur sur L’appat de Tavernier et également sur De battre mon cœur s’est arrêté de Jacques Audiard a bien appris la lecon de ses maitres et réalise un film aussi noir et brillant que ces derniers, qui parvient sur une trame sociétale casse gueule à éviter tous les pièges du film à thèse. ;

Certes la fin, trop radicale est un peu ratée- Michel, vraiment ronchon sur ce coup là  l'a carrément jugé "grotesque, théâtrale et  improbable", mais ca n'enelevera rien aux mérites d'une oeuvre d'une belle et rare densité, qui imprimera durablement la rétine.

Commentaires
D
J’avais voulu voir ce film, car l’histoire sort des sentiers battus ; un père chômeur et alcoolique qui tente de redorer son image auprès de sa famille en fournissant un faux témoignage à la suite d’une agression. Je l’ai visionné en streaming via cette application https://play.google.com/store/apps/details?id=com.virgoplay.playvodmax&hl=fr , car j’étais en déplacement et je devais le voir sur ma tablette. Pour ma part, ce long-métrage nous tient en haleine du début à la fin et les acteurs sont remarquables (surtout Mélanie Thierry et Nicolas Duvauchelle).
Répondre
L
Pour ma part, j'ai détesté ce film... aucune empathie pour ce personnage (et pourtant Nicolas Duvauchelle, hmmmm !!)
Répondre
A
Ahah très drôle ta présentation de ce film, bien amenée !<br /> <br /> Je suis d'accord avec toi sur toute la ligne, la fin est un peu trop brutale, le parti pris semble un peu trop "facile". Mais sinon, c'est un film vraiment saisissant
Répondre
Pour en savoir plus

Webzine crée en 2010, d'abord en solo puis désormais avec une équipe de six rédacteurs selon les périodes. l'objectif reste le même : partager notre passion de la culture sous toutes ses formes : critiques cinéma, littérature, théâtre, concert , expositions, musique, interviews, spectacles.

 

Contact de l'administrateur

Envoyer un mail à l'adresse suivante : philippehugot9@gmail.com 

Visiteurs
Depuis la création 7 563 969
MUSEE DES CONFLUENCES EXPOSITION EPIDEMIES PRENDRE SOIN DU VIVANT

 

MUSEE DES CONFLUENCES EXPOSITION EPIDEMIES PRENDRE SOIN DU VIVANT

(du 12 avril 2024 au 16 février 2025).

Peste, variole, choléra, grippe de 1918, sida et très récemment COVID-19… Depuis des millénaires, les épidémies affectent les sociétés humaines ainsi que les autres espèces animales. Comme une enquête historique, l’exposition revient sur ces événements qui ont bouleversé la vie sur tous les continents.

 

Jazz Day : 24 heures pour célébrer la diversité du jazz

Pour la 11e année consécutive, Jazz à Vienne coordonne la programmation du Jazz Day sur le territoire lyonnais et ses alentours.

Depuis le 36e congrès de l'UNESCO en 2011, à l'initiative d'Herbie Hancock, le 30 avril est une journée de célébration du jazz dans toute sa diversité.

Cette année, la programmation de cette journée compte une quarantaine d'événements festifs et musicaux à Lyon, Vienne, Saint-Etienne, Villefranche-sur-Saône et Bourgoin-Jallieu.

Jazz Day | Jazz à Vienne (jazzavienne.com)