Vera, la pièce de théâtre very cynique avec une Karin Viard very amazing..
On va parler pas mal théâtre ces prochaines semaines, car avec la rentrée théâtrale, on a eu l'occasion de voir quelques pièces et one man show sur scène ces derniers jours, et comme c'est souvent les articles qui sont les plus lus- contrairement aux films ou aux livres qui sont chroniqués partout ailleurs, les analyses de spectacles vivants sont bien moins présentes sur la blogosphère, on ne va pas s'en plaindre..
On commence ces revues de représentations théâtrales par une pièce qui inaugure actuellement la saison théâtrale des Celestins 2016-2017, Vera, une satire sociale sur un texte de Petr Zelenka qui navigue entre comédie sociale et comédie de boulevard. avec l'immense Karin Viard dans un rôle taillé à sa mesure.
Mais celle qui est une de nos meilleures actrices actuelles n'est pas seule sur les planches du célestin car six acteurs pour plus d’une vingtaine de personnages sont à ses côtés pour interpréter cette comédie sur le monde du travail d'une féroce actualité que Michel a vu ce week end pour baz'art.
Vera est directrice de casting en république Tchèque. Depuis la fin du communisme son ascension sociale a été exemplaire. C’est avec une main de fer dans un gant de crin qu’elle mène sa vie.
Totalement désaffectivée elle gère ses comédiens, son vieux père et ses aide soignantes, son mari effacé, frère, belle-sœur et nièce comme une entreprise néo-libérale. Elle est la directrice des ressources humaines de son entourage.
Vera gagne beaucoup d’argent, et en ce début de XXe siècle, Prague devient trop petit pour elle. Si Vera fusionnait avec cette importante agence anglaise, Vera aurait peut-être l’Europe à ses genoux, alors Vera ne peut résister. Aïe Vera ! Plus dure sera la chute. Á cynique, cynique et demi, Vera va se casser la gueule et finir, au « propre » comme au figuré, dans la merde.
Karin Viard ne quitte pas le plateau, Helena Noguerra, Lou Valentini, Rodolpho de Souza, Pierre Maillet, Marcia Di Fonzo Bo lui donnent la réplique en interprétant une foule de personnages, ils sont tous brillants. La mise en scène précise, utilise intelligemment la vidéo et fait oublier quelques lourdeur dans la démonstration.
Une comédie sociale, une fable politique, Vera, de Petr Zelenka, est un spectacle qui respecte le spectateur et le rend intelligent.
VERA- Théâtre des Celestins-
- De : Petr Zelenka | Mise en scène : Élise Vigier, Marcial Di Fonzo Bo | Traduction : Alena Sluneckova
>Du 27 septembre au 8 octobre 2016
|Grande Salle
DURÉE : 1h50
RELÂCHE : lun
HORAIRES : 20h – dim 16h, sam 1er, sam 8 : 16h et 20h