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 Comme Discount ou Riens du Tout, mais sur un mode moins léger et moins comique , l'intrigue du  film allemand "une valse dans les allées", sorti en salles le 15 août dernier se déroule à l'intérieur un hangar de la grande distribution, et tout  ou presque de son récit ne quittera jamais  l’intérieur d’un supermarché.

Une ambiance évoque assez souvent le cinéma de Kaurismäki avec un  rythme lent  et des personnages  un peu décalés et un attachants, à commencer par Christian qu e'lon voit au début du film qui fait ses premiers pas dans son nouveau travail. et qui nous sert de témoin dans ce monde aussi quotidien que mystérieux où pas mal d'inadaptés au monde normal tentent de récupérer un peu de statut social .

 

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Si le récit s’ouvre par une valse de Strauss, et qu'on entend ensuite du  Bach,   c'est pour insuffler  un peu de poésie sur ces détails très techniques , filmer notamment avec une certaine grâce l'envol du chariot élévateur dans les immenses travées du dépôt ou le ballet routinier mais méthodique des magaziniers, chacun spécialisé dans un rayon qui lui est propre. 

Certes,  le film n'est pas exempt de défaut : il  est quand même un peu trop long pour ce qu'il a à nous dire ( plus de 2 heures!)  et  la romance avec Sandra Huller-l'actrice de Toni Erdmann n'est pas forcément aussi importante et belle  que ce que la promotion a eu tendance à dire.

Mais rendons grace au  cinéaste  est allemand Thomas Stuber de chercher aussi à  travers son histoire de grande distribution à  nous parler du  passage de la RDA du socialisme au capitalisme, et  de le faire avec délicatesse et  intelligence.