Même si vous ne les avez pas connues, vous adorerez les années 70 contées par Juliette au Rond Point !
Après le Théâtre Jacques Carat, le Théâtre de Lisieux ou encore le Théâtre de Chelles, c'est au Théâtre du Rond Point que Flore Lefebvre des Noëttes a choisi de poser les valises de ses souvenirs pour un réjouissant et nostalgique seule-en-scène, Juliette et les années 70.
Dans la famille catholique et très nombreuse avec laquelle nous allons passer la soirée, je veux : Le Pater aka aussi Le Pate, un militaire en proie à des crises de bipolarité chroniques qui mène sa troupe d'enfants à la baguette - ou du moins, essaie - ; La Mater ou La Mate, gardienne bohème d'une véritable meute ; les deux enfants issus d'un premier mariage, le frère Guillaume, et pour finir, la poignée de filles dont les prénoms se terminent tous par -ette. Vous avez une famille ? Eh bien, c'est celle de Juliette, ou plutôt de Flore Lefebvre des Noëttes, l'auteure, conceptrice et interprète de ce spectacle.
Elle y évoque son enfance, puis ses années collège au Lycée Hector Berlioz, en nous brossant une irrésistible galerie de portraits de ses professeurs comme celui de l'hystérique prof de latin qui souriait de manière perverse en sortant ses gros yeux globuleux, du prof de maths communiste et sympa, amateur de mini-jupes qui demandait à ses élèves d'écrire plus haut, toujours plus haut quand elles passaient au tableau. Elle nous parle aussi de ses étés dans son paradis de Saint-Michel-Chef-Chef, en Loire-Atlantique, lieu de ses premiers baisers. De ses moments à l'aumônerie. Puis, de son départ à Paris, à 17 ans, pour étudier le théâtre à l’Ecole Charles Dullin, puis avec les grands Daniel Mesguich et Pierre Debauche - cela donne lieu à des imitations exceptionnelles qui ne feront pas seulement sourire ceux qui connaissent bien ces monstres du théâtre. Les différentes étapes de son récit de vie sont marquées par des changements de costumes : la comédienne arbore un maillot de bain lorsqu'elle évoque Saint-Michel-Chef-Chef, revêt une toge et une couronne de lauriers au moment de ses années d'apprentissage du théâtre, de grosses lunettes et une tenue de hippie pour parler du bazar oriental créé par La Mate.
La musique est omni-présente dans ce spectacle, la comédienne rythme son récit de chansons des Pink Floyd ou de Deep Purple qui l'ont accompagné dans sa jeunesse. Sa voix, aussi, se fait chantante, comme si elle interprétait devant nous la bande son de sa vie. Le texte, qui enrobe de douceur de vivre des souvenirs amers, foisonne de clins d'oeil et de jeux de mots, qui le rendent à la fois si drôle et si tendrement mélancolique.
Drôle et attachante, Flore Lefebvre des Noëttes nous embarque complètement dans ce retour dans un passé qui, peut-être, vous rappellera le vôtre ou vous fera rêver de cette enfance insouciante, simple, où jouer au Cluedo ou au Monopoly pendant des heures, aller à des boums, manger des tubes de lait Nestlé à longueur de journée faisaient partie des activités du quotidien.
Ce spectacle est le second volet de La Mate qui sera joué au Rond Point les dimanches 19, 26 mai et 2 juin à 15h30. On a déjà prévu d'être au rendez-vous !
Juliette et les années 70, jusqu'au 8 juin au Théâtre du Rond Point, du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 15h30 sauf les 19, 26 mai 2 juin (à 17h).