Rudolph Noureev, le très célèbre danseur classique, qui révolutionna la danse classique , est doublement à l'honneur en ce mois de juin avec un biopic filmé et une biographie complète et dense.
Pour un danseur qui a incarné la Liberté en déployant sur scène son immense et magique aura, quoi de plus naturel que de tenter de faire tomber les barrières qui séparent le ballet de la danse moderne ?
La biographie est publiée aux éditions de l'Archipel pour la première fois traduite en français, elle est l'oeuvre de la britannique Julie Kavanagh. Julie Kavanagh y explore la vie et le destin du « Seigneur de la danse » qui a découvert à la danse à 6 ans dans une enfance miséreuse.
Voilà une biographie minutieuse et très complète qui montre bien la trajectoire lumineuse du danseur, et qui dresse le portrait d'un homme à la fois sauvage et sophistiqué, d'une grande sensibilité et d'une grande culture, d'une grande intransigeance. aussi colérique et froid qu'il pouvait être généreux et doux .
Une personnalité antipathique, ambitieux et magnétique parfaitement retranscrire dans cette biographie somme. On aime l'extrême documentation et la précision du sujet par l'auteur
On relèvera également la préface de Michel Canisy qui l'a cotoyé à la fin de sa vie, et qui cite l'hommage rendu par Jack Lang, aux obsèques du noureev " les astronomes affirme que les étoiles brillent encore dans le ciel bien longtemps après leur mort" .
A coté du livre, Noureev le film de Raph Fiennes au cinéma depuis le 19 juin se veut respectueux de la légende. mais semble quand même un peu plus aproximatif et moins pointilleux .
L'intrigue se concentre sur les débuts de danseur de Noureev jusqu'à sa demande d'asile politique en 1961 en France à l'aéroport du Bourget. Un dilemne va vite se poser à lui : rester en France ou rejoindre la Russie.
On y voit un peu aussi l'enfance misérieuse du danseur, montrée dans des flash backs en noir et blanc mais ces passages là semblent superflus et n'apportent rien au reste.
Le film de Ralph Fiennes ( qui aime visiblement beaucoup les films sur les artistes ayant réellement existé puisque sa précédente réalisation parlait de Charles Dickens) assez académique ( où tous les acteurs d'origine différentes parlent anglais) n'est pas extraordinaire et la personnalité du danseur , et ambivalences du danseur sont moins approfondies que dans le livre de Kavagnah.n, du coup Noureev y apparait peu nuancé et peu sympathique et peu d'empathie n'est possible aec lui.
Le film, assez académique ( où tous les acteurs d'origine différentes parlent anglais) n' est pas extraordinaire, mais il vaut surtout pour la performance de Oleg Ivenko, une révélation tant .l'acteur/danseur qui ressemble beaucoup à son modele est vraiment sensationnel.
Le film , un peu frustrant quand on a lu sa biographie, manque de cohérence ( les scènes avec Adèle Exarchopoulos ) n'apportent pas grand chose .
Mais le film vaut surtout pour la performance de Oleg Ivenko, une révélation.l'acteur/danseur qui ressemble beaucoup à son modele est vraiment sensationnel. Son impressionnante ressemblance et l'intensité de son regard font quasiement revivre Noureev. en un geste saississant.
En résumé, ce film n' est pas mal fait, dans le genre biopic honnête mais, à tout prendre, « Soleil de nuit » de Taylor Hackford sorti en 1985, , sur un sujet proche semblait le film était plus marquant .