Le film « L’ Oubli que nous serons adapté du roman d’Hector Abad et réalisé par Fernando Trueba ( oscarisé pour la belle époque en 1992 et réalisateur de plusieurs comédies légères et charmantes avec Penelope Cruz) sort en salles le 9 juin prochain
Adapté de faits réels, L’oubli que nous serons est à la fois le portrait d’un homme exceptionnel, une chronique familiale et l’histoire d’un pays la Colombie dans les années 60 souvent marqué par la violence.
"Nous voilà déjà devenu l’oubli que nous serons (Jorge Luis Borges)"
Hector Abad Faciolince (1921 Jérico Colombie – 1987 Medelin; Colombie)
C’est l’histoire d’un père qui adore ses enfants, c’est l’histoire d’un médecin qui consacrera toute sa vie à la santé publique, c’est l’histoire d’un homme qui pense qu’aucun problème n’est seulement celui des autres.
Un homme qui a fait sien ce proverbe oriental : Au lieu de maudire l’obscurité, allume ne serait-ce qu’une lumière.
C’est l’histoire d’un libre penseur qui combattra les politiciens corrompus de son pays, l’obscurantisme religieux et les conditions de vie misérable dans les quartiers de Medelin.
C’est l’histoire d’un homme dont l’épouse dira devant son cadavre criblé de balles : “ Comment peut-on tuer un homme aussi bon?”.
Le film de Fernando Trueba est la fidèle adaptation du roman éponyme de Hector Abad Faciolince junior. Dans le livre et le film, le récit sur l'amour filial est le plus prégnant mais l'histoire raconte aussi en toile de fond la violence politique colombienne des années 70-80.
La biographie d’un honnête homme, la chronique d’une famille heureuse, l’histoire politique et sociale de la Colombie des années soixante aux années quatre-vingt.
Une mise en scène élégante, une reconstitution historique discrète, le film passe de la couleur d’une époque heureuse au noir et blanc des années de plomb, des acteurs justes- en premier rang figure le toujours formidable Javier Camara, acteur fétiche de Pedro Almodovar, et surtout ce formidable parti pris de voir une dictature militaire exclusivement sous le point de vue d'un humaniste, bref le contraire d'un film de mafia violent comme l'est par exemple le "Scarface" de De Palma montré en tout début du film.
“L’oubli que nous serons” devait être à Cannes en 2020,à Baz'art, on lui décerne sans hésiter notre Palme d’or du coeur.