Red power; Thomas King : un bon vieux polar à l'humour Chirokee
« Assis dans sa voiture, Thumps repris tout depuis le début. Le Red Power Movement s’installe à Salt Lake city. Avec Noah Ridge aux commandes, le RPM parvient à attirer l’attention du pays sur les problèmes auxquelles les indiens font face. Le RPM organise des manifestations ouvre des écoles de survie, finance des programmes parascolaires. Surtout, il irrite le FBI et la police locale, qui rêve de démanteler l’organisation et de jeter Noah et sa misérable carcasse derrière les barreaux. »
La petite ville de Chinook est en émoi avec l’arrivée de Noah Ridge, écrivain, leader charismatique de la cause autochtone et enfant du pays.
Ce n’est pas une très bonne nouvelle pour Thumps DreadfulWater, notre photographe consultant de la police locale préféré depuis « Un indien qui dérange » publié l’an dernier.
Il y aurait-il un lien de cause à effet entre l’arrivée de ce vieil « ami » et ce gaucher qui s’est suicidé en se tirant une balle dans la tête de la main droite dans une chambre d’hôtel de cette petite ville sans histoire ?
Pourquoi, Noah Ridge a-t-il choisi de faire une lecture publique dans la minuscule librairie d’une minuscule bourgade ? Avec son retour, le souvenir d’une action militante qui a mal tourné remonte à la surface. Noah Ridge et Dakota Miles sa secrétaire, Thumps ne les a pas revus depuis si longtemps et pourtant ils se sont tant aimé à l’âge de tous les possibles.
« Thumps ne savait pas jusqu’où le FBI serait prêt à aller. Il est vrai que le bilan des services de renseignement, au cours de des dernières décennies, n’étaient guère reluisant. Avant même les attentats du 11 septembre, le FBI et la CIA s’étaient enlisés dans plusieurs situations embarrassantes, à la fois malavisées et illégales. Le FBI aurait-il hésité à manipuler immoralement un petit groupe de militants ? Probablement pas. Serait-il allé jusqu’à tuer ? Peut-être. Le cas échéant, tenterait-il de camoufler l’affaire ? Absolument. »
Un héros récurrent mélancolique et frileux qui parle à sa voiture et à son chat, des morts qui s’amoncèlent, de la trahison, de la corruption, de la politique et toujours les Montagnes Rocheuses en arrière-plan du décor.
Thomas King connait bien son affaire, sans en avoir l’air il nous parle de la condition et des mouvements autochtones dans un bon vieux polar qui serait classique si il n’y avait pas cet humour Chirokee qui a conquis le lecteur dès son premier roman. Vivement le prochain!!
Red power, Thomas King, Liana levi