[CRITIQUE] Comme un fils , Lindon, héraut des temps moderne
Synopsis : Jacques Romand est un professeur qui a perdu sa vocation. Témoin d’une agression dans une épicerie de quartier, il permet l’arrestation de l’un des voleurs : Victor, 14 ans. Mais en découvrant le sort de ce gamin déscolarisé que l’on force à voler pour survivre, Jacques va tout mettre en œuvre pour venir en aide à ce jeune parti sur de si mauvais rails. Quitte à affronter ceux qui l’exploitent. En luttant contre les réticences mêmes de Victor pour tenter de lui offrir un avenir meilleur, Jacques va changer son propre destin…
Quand Nicolas Boukhrief, qu'on a beaucoup vu s'essayer à un certain cinéma de genre (le récent et formidable Trois jours et une vie et les plus ancien Made in France ou le couillu "Le convoyeur") s'essaie avec Comme en fils, en salles depuis hier au drame social et cela donne une œuvre assez âpre mettant au centre des débats la condition sociale et l'accueil fait à la communauté Roms.
Mise en scène à l'os, réalisme presque oppressant , longues scènes où l'on voit nos protagonistes manger des pâte : non on est pas les Dardenne mais chez un Nicolas Boukrief qui ,au départ, a souhaité rendre hommage au corps enseignant profondément marqué par le terrible assassinat de Samuel Paty.
Vincent Lindon, fidèle à ses rôles de chevalier blanc, héraut humaniste confronté aux viscitudes des temps modernes, un role qu'il avait développé dans un Welcome de plus haute tenue chez Philippe Lioret, prend à bras le corps cette histoire qui malgré ses bonnes intentions reste un peu trop scolaire et démonstrative pour convaincre totalement.
Le duo formé par Vincent Lindon et le formidable Stefan Virgil Stoica, révélation totale castée dans une école de théâtre en Roumanie offre de jolis moments quand les deux tentent de s'apprivoiser, mais l'intrigue est un peu trop cousue de fil blanc pour émouvoir totalement.... Une semi réussite ou un semi échec !!