CRITIQUE- EN ATTENDANT LA NUIT :apnée du sommeil
Après le prologue saisissant d'un accouchement et la vision d'une piéta ensanglantée, c'est une étrange famille qui emménage dans ce lotissement perdu entre forêts et rivière.
Dans cette petite communauté où tout le monde s'observe avec " bienveillance" la petite famille fait un peu tache. Un père fuyant, une mère très fonctionnelle qui se fait vite embaucher dans la Maison du don ( du sang) du coin, un ado dégingandé, pale comme un linge, qui marche à l'ombre, seule la benjamine, solaire elle, semble bien dans sa peau. Cette famille, qui vit rideaux tirés, a un secret, Philémon ( un prénom cher aux lecteurs du journal Pilote, comprenne qui pourra ), l'ainé, est un vampire.
Conte gothique moderne dans la France pavillonnaire des années quatre-vingt, et Roméo et Juliette rhésus positif, pour une histoire douce et glaçante à la fois.
Céline Rouzet crée une vraie atmosphère, encore plus inquiétante qu'elle filme le quotidien d'un adolescent en marge de manière très naturaliste. Porté par l'interprétation fiévreuse des jeunes comédiens et d'Elodie Bouchez, que l'on adore, " En attendant la nuit " est un film étonnamment punk qui à la mauvaise idée de sortir après après " vampire humaniste cherche suicidaire consentant " et " Morsure ". Trois films de vampires modernes en trois mois risque de mettre les spectateur en apnée du soleil.
EN ATTENDANT LA NUIT sort le 5 juin au cinéma
Réalisatrice ! Céline Rouzet
distributeur: Tandem films