Critique- The Bikeriders : vieux motard que jamais
Jeff Nichols, 45 ans, est l’auteur de six longs-métrages réalisés en seize ans de carrière dans une diversité de genres – du western Shotgun Stories (2007) à la romance sous fond de segrégation raciale dans Loving ( 2016 ) en passant par le thriller paranoïaque Take Shelter (2012)
Le voici qui s'attaque au film de motards avec The Bikeriders, à découvrir à l'affiche des salles depuis mercredi dernier. Une épopée qui a séduit notre vieux briscard de la critique bazar'tienne, Michelio qui a répondu présente à la virée sur les bitumes de Mr Nicholls et son épopée de mecs virils mais pas que
Banlieue de Chicago de 1960 jusqu'au début des années 70.
Vie et mort d'une bande de potes amoureux de leurs blousons de cuir, de leur jeans, de leurs santiags, de leur motos et plus accessoirement de leurs girls friends.
Début de l'histoire où la malheureuse Kathy, une jeune fille bien sous tous rapports, à la très mauvaise idée de tomber amoureuse de Benny, le plus jeune, le plus beau et le plus buté de la bande des Vandals. En selle pour une folle équipée sauvage sur les routes de l'Illinois.
Les Vandals, des marginaux attachants et immatures, toujours prêts à faire le coup de poing avec des bandes rivales. Les laissée pour compte de l'Amérique, des loosers charismatiques ou effrayants à la recherche d'une liberté perdue au pays de l'oncle Sam.
Sueur, sang, larmes, cambouis et huile de vidange," The Bikeriders " fonctionne à toute berzingue sur le mélodrame mythologie et testostéroné du cow-boy américain, chevaux vapeur en sus.
Loin d'un énième film de motards qui roulerait sur les chemins balisés d'un Easy Riders de pacotille, Jeff Nichols donne vie à " The Bikeriders " le photoreportage de Danny Lyon, un livre de photographies glanées durant deux années au sein d'une bande rivale des Hell's Angels.
Des photographies iconiques qui donnèrent naissance au mythe du motard en maillot de corps et Perfecto sur la Route 66.
Grain de l'image, lumière, décors et gueules cassées, tout semble d'époque dans cette reconstitution qui évite toute nostalgie aguicheuse.
Des acteurs impressionnants- Tom Hardy qu'on avait pas vu aussi bon depuis longtemps, , Jodie Comer tout le monde vous aime, une bande son Rock'n Roll à fond la caisse et du meilleur cru.
" The Bikeriders ", une histoire de l'Amérique , à voir même si, comme moi, la vitesse et les deux roues vous donnent mal au cœur au point de vomir tout votre quatre heure.