Critique : PARADISE IS BURNING: ensemble mais seuls
PARADISE IS BURNING de Mika Gustafson en salle le 28 août
Synopsis : Dans une région ouvrière de Suède, trois jeunes sœurs se débrouillent seules, laissées à elles-mêmes par une mère absente. Une vie joyeuse, insouciante et anarchique loin des adultes mais interrompue par un appel des services sociaux qui souhaitent convoquer une réunion. L’aînée va alors devoir trouver quelqu’un pour jouer le rôle de leur mère…
Vivant sous le même toit, les trois sœurs de 16, 12 et 7 ans sont livrées à elle-même, leur mère étant absente depuis un long moment.
L’inévitable prend la forme des services sociaux programmant une visite du domicile familial.
En salles à la fin du mois, Paradise is burning est un film suédois qui explore avec douceur et humour le passage à l’âge adulte à travers un récit initiatique du point de vue féminin.
Un peu comme chez Loach ou Kore Eda, grands cinéastes de l'enfance dysfonctionnelle, le film de la suédoise Mika Gustafson se penche sur le quotidien de jeunes mineurs délaissés par des parents irresponsables ou absents, et devant prendre en charge eux-mêmes le fonctionnement du foyer.
Du classique certes, mais montré avec suffisamment d' intelligence ,et un versant féministe subtil pour ne pas toucher.
Dans Paradise is burning, les trois sœurs ont chacune leurs propres histoires, ce qui montre qu'elles sont proches les unes des autres mais qu'elles sont également seules.
Paradise is burning parle du passage du temps et du caractère transitoire de la vie et nous rappelle que les cinéastes des pays nordiques peu de pays savent aussi bien parler des rives délicates de l’enfance que leurs homologues internationaux.
PARADISE IS BURNING, en salles le 28 aout 2024, réalisé par Mika Gustafson, cinéaste suédoise récompensée à la Mostra de Venise 2023 du prix de la meilleure réalisatrice pour son premier film de fiction.
Distributeur : Epicentre films