ANORA , Sean Baker : notre critique de la palme d'or 2024
Anora, Palme d'Or 2024 vient de sortir en salles . C’est un film très beau, inscrit dans la continuité de ce que fait Sean Baker.
Sean Baker revisite avec brio Cendrillon et Pretty woman
Il y mele du Tarantino du After Hours, du Safdie pour un mélange des genres qui déconstruit les genres et le codes
On aime l'effondrement en œuvre dans la seconde partie du film, afin de déconstruire le mirage de la première.
Sean Baker développe dans Anora une critique des règles d’Hollywood, le romantisme, l’amour qui fédère les classes et règle tous les problèmes,
Sean Baker, c’est aussi une image de la classe éclatée, de la précarité.
Il nous rappelle aussi ne pas trop nous bercer d’illusions : on s’aime à l’intérieur d’une classe sociale.
Anora, c’est une princesse paumée dans une époque bercée de superficialité et d’illusions.
Quel plaisir de suivre Mikey Madison dans un rôle à facettes où elle brille de mille feux.
Sean Baker ne porte pas de jugement sur ses personnages moralement discutables mais son regard conserve de l'empathie pour eux.
Cela permet à l'émotion affleurer surtout dans les 15 dernières minutes, vraiment touchantes alors qu'on sy attendait pas forcément .
Un conte de fée moraliste sur le pouvoir inébranlable des riches..
Anora, film humaniste et drôle, pas forcément la Palme d'or du siècle mais pas un choix déshonorant par ailleurs.