[CRITIQUE “Le Dossier Maldoror”: plongée en enfer dans une enquête obsessionnelle
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Inspiré d’une affaire pédo-criminelle qui a profondément marqué la Belgique dans les années 1990, la tristement célèbre affaire Marc Dutroux, ce nouveau polar de Fabrice du Welz, en salle depuis le 15 janvier dernier est un film enquête à la Manière d'un Zodicac qui sonde avant tous les errements et les errances de la police.
On pense également pas mal niveau ambiance à un film comme Prisoners (2013) de Denis Villeneuve.
Le film s’attaque à sept années d’enquête, mais la quantité de ramifications et de rebondissements finit par diluer la clarté du récit. La narration, alternant entre images d’archives, conflits internes à la police et affrontements personnels de Paul, devient parfois décousue.
Très habilement, ce Dossier Maldoror recrée d’une façon troublante le contexte de l’époque. Pas seulement par la reconstitution visuelle classique : au-delà du décor, c’est la texture de l’image ou la physionomie des personnages qui donnent la sensation d’être totalement immergé dans l’ambiance d'époque.
Dommage que le film semble parfois un peu trop long et s'arréter à des détails là ou a contrario certains éléments clés de l'affaire manquent à la compréhension globale
Pour incarner ce gendarme, Anthony Bajon, qu'on sait comédien incroyable depuis La Prière de Cédric Kahn, ou Chien de la casse plus récemment, semble habité par la role de ce gendarme certain de la culpabilité du premier suspect, mais rapidement stoppé par sa hiérarchie.
Avec le défi de ne "jamais heurter les victimes" c’est à Charleroi, ville industrielle fortement marquée par l’affaire, que De Weltz a filmé cette plongée en enfer aussi glacante qu'hyperréalisme, assez éloignée de ses autres films.
Le Dossier Maldoror, de Fabrice Du Welz. Au cinéma depuis le 15 janvier 2025. Avec Anthony Bajon, Alba Gaia Bellugi, Béatrice Dalle, Alexis Manenti...