[CRITIQUE] Belladone : le film de SF français qui pose la question de la gestion de nos vieux
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L’histoire : dans un futur proche… Sur une île isolée du reste du monde, Gaëlle, une femme de 30 ans, s’occupe d’un petit groupe de personnes âgées.. Un jour, l’une d’elle est blessée et se voit obligée de demander de l’aide.
Un petit voilier fait escale sur cette île avec, à son bord, une médecin , sa fille et son frère.
Même si cette petite compagnie va offrir quelques beaux moments aux personnes âgées, subitement, certaines vont décéder.
Et Gaëlle de douter des intentions des voyageurs, car les anciens commencent à mourir un à un.
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Jeune cinéaste franco-lituanienne, révélée en 2015 par le mystérieux Summer, Alanté Kavaïté propose pour son troisième long-métrage de flirter avec un genre plutôt rare dans le cinéma français : le film de science fiction à portée philosophique et sociétale.
Le titre du film fait directement référence à une plante, la belladone, aussi appelée “cerise du diable”. Ses baies pourpres sont un fort poison. Mais toute l’ambivalence réside dans le fait que cette plante peut aussi être un remède.
Et le film de jouer constamment sur cette dualité, offrant une réflexion sur l'ambivalence qui est le sel de l'être humain.
À la manière d’un conte philosophique, Belladone invite à se poser une question éminemment politique et d’actualité, à une époque où l’on parle beaucoup des problématiques liées au vieillissement de la population.
Avec son casting composé majoritairement de comédiens de plus de 70 ans notamment Miou-Miou et Patrick Chesnais, presque 40 ans après la lectrice de Michel Deville ) et son récit audacieux, ce Belladone s’impose comme une habile fable de science-fiction qui invite à se questionner sur la place des personnes âgées dans notre société.
Un, sujet très actuel au vu des conditions difficiles des EHPAD (crise financière, pénurie de personnel, manque de place…) tout en restant sur les rives d'un fantastique mélancolique et existentiel d'une rigueur indéniable.
Un peu froid et cérébral dans son traitement, ce Belladone n'en reste pas moins intriguant et singulier de bout en bout.
Belladone, en salles le 26 mars.
1h 35min | Drame
De Alanté Kavaité |
Avec Nadia Tereszkiewicz, Dali Benssalah, Daphne Patakia