« Once upon a time in Gaza » : Drugs, friends and Falafel à Gazawood
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En 2007, tandis que le Hamas remporte les élections à Gaza, Yahya se lie avec un charismatique vendeur de falafels. Ensemble, le timide étudiant et le colosse vont devenir de (tout) petits parrains de la drogue.
Deux années plus tard, et un événement tragique qu'on taira pour le plaisir du spectateur, par hasard, Yahya se voit propulsé star de cinéma en décrochant un rôle de Rambo palestinien dans un film de propagande financé par le ministère de la Culture. Mais dans sa nouvelle vie, son passé le poursuit… et la police aussi.
Si lors de la 78e édition du festival de Cannes , tout le monde parlait plutôt de Gaza par le prisme du documentaire Put your soul on your hand and walk, sur la photojournaliste Fatima Hassouna assassinée en avril dernier, il y avait un autre film gazaoui présenté à Cannes "Once upon a time in Gaza " sorti en salles depuis hier.
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Cinéastes en exil, Arab et Tarzan Nasser (Dégradé et Gaza mon amour (2021)), concoctent un curieux cocktail de tragédie, polar et comédie dans un Gaza au bord de l'effondrement.
Le film commence en 2007, avant la destruction récente et massive de la bande de Gaza. Mais déjà à l’époque, les Gazaouis vivaient assiégés par le blocus imposé par Israël, suite aux élections législatives dont le Hamas est sorti majoritaire.
Une tragi comédie qui parle d’amitié, de drogue, de vengeance de cinéma et d'une amitié contrainte car sous blocus.
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Once Upon a Time in Gaza intègre en permanence l’horreur et la satire politique, renvoyant dos à dos des autorités gazaouies incapables et l'État hébreu bombardant sans discernement les immeubles et les civils.
Once upon a time in Gaza surprend par son humour décalé au milieu des bombes et un rythme lent et dépressif, qui tranche avec l'histoire qui nous est racontée et le titre qui pourrait faire penser à du Sergio Leone ou du Tarantino.
Dommage que les cinéastes palestiniens ne réussissent pas tout à fait le coté hybride imposé par leur cinéma.
En effet, il y a plusieurs films en un dans Once Upon a Time in Gaza ( buddie movie, film policier sur fond de trafic de drogue, chronique politique, film sur les coulisses du cinéma, revenge movie)
Tout ceci donne un projet très ambitieux sur le papier, mais à l'écran, tout cela manque de fluidité et le liant entre les deux parties distinctes ne se fait pas vraiment comme on aimerait.
Malgré ces réserves, Il était une fois à Gaza utilise avec audace la fiction pour témoigner malgré tout de la survie, de la créativité et de l’humour d’un peuple à travers son cinéma. et en cela le projet est plus que louable.
« Once upon a time in Gaza » ou le portrait mi satirique mi désespéré d'un monde au bord du gouffre.
Once upon a time in Gaza
un film de Tarzan & Arab Nasser
En salles depuis le 25 juin 2025