[CRITIQUE] LA VAGUE de Sebastian Lelio ne nous a pas emportés...
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On connait le talent du cinéaste chilien Sebastián Lelio à trousser des portraits de femmes qui luttent contre l'adversité, que ce soit des femmes quinquagénaires dans Gloria puis son auto-remake Gloria Bell, d’une chanteuse transgenre dans Une femme fantastique.
Avec son dernier film en date, La Vague, au cinéma demain, Sebastián Lelio réalise une comédie musicale adaptée des manifestations féministes historiques ayant pris place au Chili en 2018.
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Et autant dire que le résultat final s'avère être clairement en demi-teinte, bien loin d'un triomphe total comme Emilia Perez auquel on pense assez souvent en regardant La Vague.
La vague est un spectacle ambitieux, combinant des chansons énergiques et des séquences de danse avec des touches surréalistes pour raconter une histoire d’autonomisation des femmes.
Les fioritures esthétiques abondent, ce qui en fait une expérience de visionnage certes assez divertissante, mais on aurait vraiment aimé que le récit soit un peu plus complexe et plus nuancé pour bouleverser ou même profondément questionner son spectateur .
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Malheureusement, pour la plupart du temps, enfin surtout dans sa première partie, La Vague reste à la surface des choses, proposant une histoire qui peut donner l’impression d’être vraiment à la truelle.
Le film enfonce des portes ouvertes et semble être un inventaire sans trop de fil conducteur des mots et expressions autour du féminisme : lutte contre le patriarcat, mansplaining, la lutte de genre comme lutte de classe..., alourdissant la charge et le combat pourtant complètement inattaquable sur le fond.
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À son crédit, Lelio prend un peu plus de risques dans la deuxième moitié du film, lorsqu’il brise le quatrième mur et ajoute des touches surréalistes qui brouillent efficacement les lignes entre la réalité de Julia et ses souvenirs.
Franchement quand Sebastián Lelio lui-même décide à un moment donné de briser le quatrième mur et d’apparaître sur scène pour justifier que ce film est dirigé par un homme, l'initiative aurait tendance à relèver le niveau.
Par ailleurs, si Lelio arrive à construire des séquences musicales incroyablement articulées, le film a tendance à verser dans l'immobilisme, ce qui s'avère être un paradoxe assez contrariant.
Bref, dans les sorties salles prévues demain, pas plus que les braises qui, on le déplorait hier, manquaient, du moins pour une partie d'entre nous de combustions, ces vagues nous laissent un peu sur le quai du port...
La vague ( La Ola)
au cinéma le 5 novembre 2025
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