La belle personne, de Christophe Honoré, ou la princesse de Clèves revue et visitée
Junie, qui change de lycée après la mort de sa mère. Elle rejoint alors le foyer de sa tante, son oncle et son cousin Matthias. ce dernier devient alors l'ambassadeur de Junie auprès de son groupe d'amis. Junie est draguée par les camarades de Matthias. C'est avec Otto, le plus discret d'entre eux, qu'elle va avoir une relation amoureuse
La belle personne est le type même de film qui divise totalement : soit on aime, soit on déteste si on lit les critiques presse/spectacteur..
Eh bien, en ce qui me concerne, je joue les arbitres en étant plus partagé.
En effet, passé le premier quart d'heure car il faut toujours un temps d'adaptation pour entrer dans l'univers d'Honoré où les acteurs jouent quand même de façon très distanciées, très littéraires, on peut être facilement porter par l'intensité des personnages qui aiment avec la fièvre de leurs 18 ans...
Comme dans les chansons d'amour, le film ne laisse pas une impression très homogène: certaines scènes sonnent très fausses ou très confuses (cette interminable histoire de lettre), d'autres sont vraiment très belles, avec notamment ce passage chanté sur un superbe morceau composé par Alex Beaupain (compositeur méconnu mais pourtant génialissime) préfigurant une issue tragique..
Maintenant, il faut quand même s'habituer au phrasé des acteurs, notamment celui de Louis Garel qui reste toutefois peu crédible dans ce rôle de professeur d'italien..