quitter le monde, le dernier douglas Kennedy en date
Dans ce roman dans la veine de l'un de ses plus grands succès "La poursuite du bonheur", Douglas Kennedy nous raconte le destin de Jane Howard, une universitaire malmenée par la vie, à la suite notamment de certains choix désastreux.
Il le décrit comme "une grande fresque américaine", "le destin d’une femme et ses étapes avec au milieu du roman une tragédie".
Comme tout grand fan de Douglas Kennedy- et ce depuis son premier roman cul de sac, différent de ses suivants, mais si fort- j'attendais avec grande impatience impatience son dernier Quitter le monde.
Ce livre suit les aventures de Jane dont la vie va basculer à 13 ans après avoir déclaré à ses parents qu’elle ne se marierait jamais et n’aurait pas d’enfant, avec en filigrane toujours la même question « est-on maître de son destin? ».
Le roman réunit tous les ingrédients pour nous tenir en haleine : blessures intimes, abandon, mauvais coups du sort (avec une thématique chère à l’auteur, celle de l’ascension suivie de la chute ), intrigue haletante, et bien sur, son style d'écriture bien à lui, à la fois recherché et érudit, mais également rythmé et jamais ennuyeux….
on a du mal à refermer sagement le livre pour rejoindre Morphée. Douglas Kennedy passe également au crible la société américaine et ses valeurs, le monde universitaire et donne une épaisseur psychologique à son héroïne qu’on suit sans déplaisir de Boston à Berlin, du Canada aux Etats-Unis.
Quitter le monde n’est pas le meilleur roman de Douglas Kennedy ( outre cul de sac, on peut citer L’homme qui voulait vivre sa vie, La poursuite du bonheur, Les charmes discrets de la vie conjugale), à force de multiplier les coups de théâtre, on finit par se dire que l’écrivain en fait trop….mais paradoxalement on tombe dans le piège, on s’accroche au personnage, on pleure avec elle et n’est-ce pas cela l’essentiel ?