Les Neuf dragons, le dernier connely sur la selette
Michael Connelly fait partie de ces grands maitres du polar américain, connu dans le monde entier, et dont certains romans ont été adaptés au cinéma, notamment par Clint Eastwood en 2002 avec Créances de Sang.
D’ailleurs, de Connelly, je ne connaissais jusqu’à maintenant cette adaptation que j’avais trouvé un peu faiblarde, ainsi qu’un de ses romans les plus célèbres, le Poète qui m’avait assez déçu par rapport au bien que j’en avais entendu.
Grace au prix babelio/ seuil policier, j’ai eu donc l’occasion de me faire une opinion plus poussée de cet auteur en découvrant son dernier roman, les neuf dragons, dans lequel apparait son héros fétiche, l’inspecteur Harry Bosch ( pas présent dans les deux œuvres sous nommées) qui doit ici enquêter sur le meurtre d’un épicier asiatique de 70 ans, dont l’assassinat semble de premier abord lié aux triades, la célèbre mafia chinoise.
Et hélas, à la fin de ces neuf dragons, je n’ai pas vraiment réévalué à la hausse la cote de Connely, dont j’avoue ne pas très bien comprendre l’immense succès.
Certes, il faut quand meme reconnaitre à ses romans une vraie efficacité : Connely sait insuffler du rythme effréné à ses intrigues, ménageant fausse piste et rebondissement, et surtout Connely sait se documenter pour rendre crédible son enquête dans le milieu des triades, entre Los Angeles et Hong Kong où Bosh se rendra pour le versant plus intime de la suite de son enquête ( sa fille est kidnapée par les membres de la traide).
Mais l’ensemble reste quand même bien prévisible, et le roman n’ira jamais plus loin que cette enquête balisée, là ou un Dennis Lehane emmène ces protagonistes dans des contrées plus métaphysiques et spirituelles, avec une maitrise sytilistique supérieure.
Du coup cette investigation se suit sans déplaisir mais sans vraie passion ni suspens : on se doute que Bosh retrouvera sa fille saine et sauve (même si il cotoiera la mort d’un de ses proches) et toute cette parenthèse à Hong Kong nous déconnecte de la première partie et nous rendra la dénouement quoique surprenant, assez abstrait.
Mais plus que l’inrigue, le principal problème du roman réside selon moi dans la personnalité de ce Harry Bosch que je n’ai pas réussi à trouver attachant : aucune empathie pour ses collègues , méfiant avec tout le monde, ne versant aucune larme sur ce proche qui meurt devant ses yeux, cet Harry Bocch est quand même une belle ordure dont je n’ai pas forcément envie de suivre les autres aventures.