Le bénin prend l'eau à Fourvière
Moi qui ai l'habitude ,depuis que j'habite Lyon, d'aller trainer mes pieds, parfois plusieurs fois l'an, sur le superbe ampithéatre gallo- romain de Fourvière pour y assister aux différentes manifestations programmées, je vous avouerai ,qu'en ce 21 juin 2011, pour la nuit du Bénin, c'était bien la première fois que je voyais aussi peu de monde s'agglutiner en haut du site.
Etait ce en raison de la date choisie (comme c'est le seul soir où on peut écouter un peu partout dans la ville de la musique gratuitement, pourquoi payer pour en voir?)? De l'affiche, pas forcément la plus prestigieuse du festival ( Sting, Aaron, Brian Ferry, Texas ca certainement plus de gueule sur le papier)? Ou bien, plus probablement à cause du temps menaçant toute la journée et qui a commencé à virer à l'orage violent et permanent une heure avant le début et qui a du en décourager plus d'un..
Environ 1500 personnes pour un endroit qui peut (en se serrant quand meme pas mal) en contenir 4000, c'est sur que ca fait un peu clairsemé, mais trés vite, dès le premier groupe béninois se présentant sur scène à 20 h30, le Gangbé Brass Band, les spectateurs se sont agglutinés dans la fosse, se disant que début en se trémoussant, il serait plus facile d'oublier la pluie et de se réchauffer.
Il faut dire que les 8 musiciens, parmi lesquels des saxophonistes et des percusionnistes, n'avaient pas leur pareil pour mettre l'ambiance et faire participer le public en leur faisant apprendre quelques mots de leur langue natale. Mélangeant musique africaine et rythme jazzy, ce groupe, très célèbre dans leur pays ,a fait forte impression et même la pluie, diminuant quelque peu, leur a laissé la partie libre.
Hélas, aussitot partis, l'orage a repris de plus belle, pour ne plus jamais laisser de répit au public s'agitant sous leurs panchos (vendus pour la modique somme d'un euros, mais pas trés efficace quant à leur étancheité) et ne voyant pratiquement plus rien à part l'eau dégoulinant de leur capuches.
Ces désagréments ont forcément été préjudiciable pour le second groupe entrant en piste, le tout puissant orchestre Poly rythmo (excusez du peu), plus âgé, et axé sur un répertoire plus axé plus bluesy avec notamment, contrairement au premier groupe, deux guitaristes. Moins de rythme dans les mélodies, (encore) plus de pluie dans le ciel, il n'en fallait pas plus pour bercer le public dans une douce léthargie, et heureusement c'est à ce moment là qu'Angélique Kidjo a été conviée à partager la scène avec ce second groupe, et immédiatement, on a pu apprécier l'énergie et la puissance vocale de cette diva africaine.
Hélas, en ce qui me concerne, je n'ai pu avoir qu'un échantillon de la fougue de cette artiste mondialement connue, car j'ai fait le petit joueur et suis parti avant le début de la 3ème partie qui n'était autre que le spectacle complet d'Angélique Kidjo; toute cette eau ayant totalement refroidi mes ardeurs.
Prochain concert prévu le mois prochain avec l'immense Sting, il devrait avoir plus de monde, et, je l'espère de tout mon coeur, moins d'eau!!!