Baz'art  : Des films, des livres...
17 septembre 2011

coup de griffe: Tarantino, Lynch, Cronenberg: un trio surestimé?

tarantinoIl y a 15 jours de cela, j'ai eu une petite passe d'armes avec un blogeur spécialisé dans le cinéma, Seb du blog Vol au dessus du 7e art .

A l'origine, un film que j'aime énormément et qu'il a classé parmi les "10 films les plus nuls de l'histoire du cinéma": Didier d'Alain Chabat , dont je suis fan (du film, comme du type). Après avoir contesté son choix, s'en est suivi un échange de 3 ou 4 mails, de plus en plus virils, mais toujours courtois (quand même, vous l'auriez su si j'étais un odieux personnage).

J'ai pris l'iniative de mettre fin à ce combat de coq qui tournait à la  discussion un peu stérile (de toute façon, ni lui ni moi ne changerions d'avis). Mais du coup, je me suis attardé plus longuement sur son blog, et suis allé voir les autres classements ( c'est un vrai adepte des tops en tous genre, comme vous pourrez le constater si vous faites un tour sur son blog). Et là, je me suis aperçu, au vu de ses panthéons personnels, que nos goûts était définitivement incompatibles....

Et je me suis également rendu compte que figurait, en haut de ses classements de ses  meilleurs  films, des oeuvres issues souvent des mêmes réalisateurs, de ceux qui sont unaniment reconnus comme des géants, voire des génies de la caméra, et qui m'ont,  pour ma part,  toujours laissé froid. J'en ressortirai les 3 noms les plus édifiants: Quentin Tarantino,  et les 2 David, Lynch et  Cronenberg.

 Prenons d'abord Tarantino dont énormement de personnes (sans doute en majorité des hommes, me semble t-il,) lui vouent un culte immodéré. Personnellement, j'ai toujours été hermétique à son univers: de Pulp fiction à Kill Bill, sa  stylisation à outrance de la violence m'a géné, et encore plus son second degrès permanent, et sa désinvolture affichée dans la conduite de l'intrigue. Devant tant de détachement sur l'histoire et de mépris pour ses personnages, impossible de me prendre d'empathie pour eux, et son coté roublard m'énerve bien vite . De ses films, seul Jacquie Brown m'a plu, car là me semblait poindre un légere humanité sous le regard cynique du bonhomme, mais ce film est reconnu comme le plus mauvais de son auteur pour tous ses adorateurs,  CQFD....

David Lynch, de son côté, possède évidemment un univers  bien à lui et reconnaissable assez vite. Et j'avoue quemulholland_drive3 les premières images de Lost Highway sont assez fascinantes. Mais le problème est que je suis sorti toujours complètement paumé de ses films, sans jamais en saisir les tenants et aboutissants. Visiblement, c'est le cas de tout le monde, mais cela n'empeche pas qu'il ait ses fans, qui se laissent simplement porter par la puissance des images. Pour ma part, j'ai plutôt l'impression d'être face à une oeuvre d'art contemporain, une sorte de concept branchouille dont il manque l'essentiel : le sens

Quant à Cronenberg, lui aussi encensé par la critique et pas mal de gens de ma génération dès qu'il sort un film, j'ai toujours trouvé ses oeuvres  également surestimées, et surtout froides et désincarnées. Crash, malgré le coté hot des scènes de sexe m'a laisse de marbre, et son End of violence, déclamé ici et là comme un vrai chef d'oeuvre, m'a semblé être une petite série B sans envergure comme on en voit souvent, avec un scénario assez plat et prévisible.

Voilà, j'ai fini de déboulonner des idoles ( mieux vaut cela que tirer sur des ambulances, non?), et en fait, pour conclure, je dirais que l'origine du "conflit" avec le blogueur en question vient  certainement du fait qu'on est de deux écoles différentes en matière de cinéma. Si il semble plus être attiré par le visuel, je suis plus de l'école de l'écrit. Personnellement, j'ai toujours préféré un bon scénario avec une mise en scène discrète que le contraire. Pour moi, le fond a toujours primé sur la forme, et pour la majorité de la presse spécialisée, c'est l'inverse. N'hésitez pas à me faire part de votre avis sur la question, ca m'interesserait beaucoup.

Commentaires
H
Salut à toi.<br /> <br /> <br /> <br /> L'esthétique est quelque chose que je trouve excellent au cinéma, c'est même primordial je pense. Je ne saurais pas l'expliquer. Disons que la forme au cinéma est exactement ce qui nourrit l'intrigue et l'histoire du film. Après évidemment, il y a l'intrigue qu'on peut aimer ou pas.<br /> <br /> <br /> <br /> En ce qui concerne Tarantino, ses intrigues sont toujours intéressantes dans le sens où elles sont très inattendues (excepté pour Kill Bill) ce sont des thriller ou des films parlant de vengeance (un thème très exploité au cinéma). J'apprécie. Après effectivement, Tarantino bute un nombre incroyable de ses personnages, parfois c'est too much, mais c'est un réalisateur de la violence donc bon.<br /> <br /> <br /> <br /> En ce qui concerne Lynch, c'est un cinéaste du monde onirique. Le propre du monde onirique est que justement il ne doit pas avoir le moindre sens. Purement esthétique, purement symbolique. Et j'adore aussi.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand à Cronenberg, je suis plus perplexe et j'ai jamais vraiment réussi à le suivre. Ses scènes gore sont néanmoins des monuments d'imagination fantastique, et ça c'est fun !<br /> <br /> <br /> <br /> A bientôt !
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F
oui tu as raison pour les 2 écoles: la sission cinéma francais/ cinéma americain est assez prégnante chez pas mal de cinéphiles...<br /> pour le coup, même si là je dénigre trois institutions américaines, il ya plein de réalisateurs américains que j'adore: eastwood, allen, james gray et d'autres...et plein de francais dont je n'aime pas les films (pas la peine de les citer:o)
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M
Je te rejoins sur beaucoup de points concernant ces trois réalisateurs. J'aime beaucoup Tarantino pour son humour décalé, mais pour les scènes violentes, je me cache les yeux :-)<br /> <br /> Je n'ai jamais rien compris aux films de David Lynch, même si j'ai bien aimé "Mulholland drive" mais je me demande encore comment j'ai pu aimé un film que je n'ai pas compris... :-)<br /> <br /> Quant à Cronenberg, je n'ai simplement jamais accroché.<br /> <br /> J'ai remarqué que dans le 7è art, il y a souvent 2 "écoles" et ceux qui aiment le cinéma américain n'aiment pas beaucoup le cinéma français. Pour ma part, n'étant pas spécialiste mais juste mélomane, j'arrive à trouver mon bonheur dans les 2, et ça me va bien :-)
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Festival Sport, Littérature et Cinéma
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