Mortelle hotesse: quand un auteur m'interpelle
Cela fait maintenant près de 6 mois que j'ai commencé ce blog, et sans que le nombre de mes visiteurs ne décolle vraiment; de temps en temps, un mail ou un contact quelconque te démontre que ma notoriété, toute relative soit-elle, est quand même un tout petit peu importante qu'au début de cette aventure.
Ainsi, en pleine torpeur estivale, j'ai reçu un mail d'un certain Bernard Pasobrola, écrivain de son état qui m'interpellait pour me parler de son nouveau polar, Mortelle Hotesse qu'il venait de publier.
Lorsque je lui ai demandé pour quelle raison, il voulait passer par les blogueurs pour faire de la promotion pour son livre, Bernard Pasobrola m'a confié que : " les blogs et les webzines culturels jouent aujourd'hui un rôle important dans la vie littéraire alors que les recensions des journaux et magazines traditionnels sont devenues squelettiques. C'est la raison pour laquelle je tente de faire connaître mon travail sur la Toile".
Evidemment, personne ici ne peut le contredire, et c'est grâce à son enthousiasme à faire connaitre son livre sur les blogs, que je me suis empressé de le lire et de le commander à sa maison d'édution, la Vie du Rail.
La vie du rail est à l'origine un groupe de presse spécialisé dans les chemins de fer, mais qui a aussi dévellopé une partie édition littéraire, mais en ciblant forcément les romans qui ont comme particularité de se dérouler dans les transports en commun, et si possible, les trains. J'ai donc, après avoir contacté le service marketing du groupe, pu avoir ce livre entre les mains pour vérifier, entre autres, si mortelle hôtesse était aussi "mortel" que son titre le promettait.
Ce qui est sûr, c'est qu'on comprend de suite pourquoi le livre est publié chez Rail Noir (le volet polar de la Vie du Rail): la première scène se déroule dans un Eurostar, et tout au long du livre, le train est plus qu'un décorum, mais quasiment un personnage à part entière de ce polar qui n'en manque pas.
D'ailleurs, on passe souvent d'un personnage à un autre, et on est parfois un peu perdu dans ce maeström de situations et d'acteurs différents. Le seul personnage qui sert de fil conducteur à cette intrigue est un dénommé Richard Meyer, employé d'une agence sanitaire privée, et qui est chargé de retrouver un certain Katz, un diamantaire disparu il ya 2 ans. Victime d'un mystérieux virus qui rend aveugle plusieurs autres diamantaires, Katz a été kidnappé dans sa chambre d'hôpital et Richard Meyer est lancé dans un long périple pour retrouver sa trace.
Le milieu des diamantaires est donc trés prégnant dans Mortelle Hotesse, et l'auteur, qui a travaillé comme plasticien, connait bien le monde des diamantaires, tant l'ouvrage est trés documenté et foisonnant de détails qui sonnent bien crédibles. Mais Pasobrola ne s'arrete pas aux simples diamantaires, puisqu'il nous entraine en Afrique du Sud où l'extraction des diamants va donner lieu à un scandale policito-économico sous fond de blanchiment d'argent. L'auteur ne ménage donc ni rebondissement ni coulisses du pouvoir et les amateurs du genre seront forcément comblés. Pour ma part, je préfère certainement les intrigues plus intimistes ou plus proches du réel, mais je n'ai pas pour autant boudé mon plaisir, et fut guère mécontent que Monsieur Pasobrola ait daigné venir me chercher...