Sam, trentenaire, looser, velléitaire et un peu branleur (dans tous les sens du terme) trompe sont ennui en matant ses voisines de son balcon. Il doit en profiter car dans quatre jours, pour cause de loyer impayés il sera à la rue.
Il faut dire qu’il a du temps Sam, comme beaucoup de jeunes dans la cité des Anges, apprenti comédien, il attend, sans trop chercher, un rôle hypothétique qui le sortira de son marasme.
Une nouvelle et jolie voisine disparait sans laisser de trace il part à sa recherche.
Une sacrée ballade dans Los Angeles un brin paranoïaque où l’on croisera des signes cabalistique inquiétants, des chiens éventrés, un dessinateur de comix victime de “terribles complots”, on devisera sur la tombe d’Hitchcock, caressera le front de James Dean,et admirerons une naïade dans la peau de Marilyn.
De surprise en surprise jusqu'à une bande de frapadingue qui nous rappelle une secte très connue, Sam va découvrir l’envers du décor de la machine à rêve...une certaine idée du cauchemar.
Voila un film que tous les cinéphiles du monde devraient adorer, car c'est un film captivant et étonnant sur Hollywood, sa fabrique de Stars et sa fabrique de ratés.
C’est un peu comme si David Robert Mitchell nous faisait visiter les cuisines d’un trois étoiles sans oublier les chambres froides et le local à poubelles. Hollywood la ville machine qui produit le cinéma le plus universel et le plus cher au monde est un endroit boursoufflé, superficiel, paranoïaque où chacun cherche dans l’autre l’espoir d’un rôle ou d’une reconnaissance.
Tout n’est que séduction et faux semblant à l’image de ce compositeur qui se vante de créer aussi bien de la musique d’ascenseur que des protest song , sans spolier je peux vous dire qu’en bon moraliste, le réalisateur lui réserve une jolie fin. Est-ce le prix à payer pour produire des films bien lécher qui plairons au monde entier ?
Promenade ensoleillée dans un Los Angeles loin des carte postales, l’excellent Andrew Garfield est notre guide. D'ailleurs, il se montre très convaincant, charismatique et il “donne” de sa personne, il est de tout les plans et pas toujours à son avantage....malignité du réalisateur, Garfield a joué deux fois Spiderman..... je crois que l’acteur et le réalisateur ont voulu dire quelque chose....
Bref, vous l'avez compris : Under Silver Lake est un film jubilatoire, qui prouve qu’Hollywood, la maline, est capable de produire du poison, des blockbuster insipides à la pelle et son antidote, des films critiques vraiment inspirés.