Trève des confiseurs aussi pour les exploitants ciné
Si le mois de décembre a été, comme les mois précédents, propice en bons films et en grands réalisateurs ( Polanski, Mac Queen, Cronenberg, Kaurismaki), cette semaine cinéma placée entre Noël et Nouvel An ne brille pas, en revanche, par la qualité de sa programmation. Car, comme chaque année, les distributeurs nous sortent tout un tas de fonds de tiroir qu'ils n'ont pas réussi à sortir pendant l'année ( et c'est quand même dommage vu que d'un autre coté, plein de bons films sortent directement en DVD sans passer par la case salles obscures).
Bref, j'ai beau regardé la liste dans les détails, aucun des 11 films qui sortent ce mercredi ne font vraiment envie, et certains d'entre eux laissent d'ailleurs un arrière goût de déja vu et/ou de pas bien finaud.
C'est le cas pour cet Echange Standart, la comédie populaire US de la semaine, où deux amis (un célibataire, un autre marié avec deux enfants), dont chacun envie secrètement la vie de l'autre, se réveillent un beau matin dans la peau de l'autre. De la bande annonce au pitch, en passant par le duo d'acteur aux manettes (Jason Bateman/ Ryan Reynolds, au secours!!!), tout sent le réchauffé et le lourdaud.
Et que dire des Boloss, autre comédie anglo saxonne (mais british celle ci) qui ne semble pas briller par sa légereté et sa finesse de trait... Comment je le sais? Bah, y a qu'à voir ce que signifie le titre: "boloss" n'est autre que la contraction de bourgeois et de lopette, et c'est une insulte trés tendance qui désigne tous les ratés vraiment nazes, à l'image des 4 adolescents héros de l'intrigue qui partent en Crète et qui font vont faire un concours du plus boloss d'entre eux en accumulant les crétineries... A coté, les idiots d'American Pie semblent être des Einstein en puissance.... Ca vous fait envie dit comme cela? :o)
Mais ces deux films semblent être des chefs d'oeuvre comparés à la 3ème comédie grasse de la semaine, 30 Minutes Maximum avec le pourtant très prometteur Jesse Eisenberg ( The Social Network, Jewish Connection, Les Berkmann se séparent) qui nous montrent encore des loosers totalement nigauds qui tentent de kidnapper un livreur de pizzas pour le forcer à braquer une banque à leur place... Encore une intrigue qui fait diablement envie, non?
Bon, évidemment, dans les autres films, il n'y a pas que des comédies épaisses, car des oeuvres à l'affiche semblent un peu plus ambitieuses ou personnelles que ceux que je viens de citer.
Malgré cela, et que ce soit Let My People go (comédie française déjantée ou un homosexuel revient de Finlande pour retrouver sa famille complètement déjantée) ou Malveillance, thriller espagnol claustro, d'après ce que j'ai pu lire ou voir dessus, ces films ne me semblent absolument pas être incontournables.
Bref, une semaine idéale pour soit, se faire quelques séances de rattrapage, et voir les grands films de cette fin d'année qu'on n'a pas encore vus, soit faire une petite pause cinéma avant de commencer l'année cinéma 2012 avec une grande faim de bons films, et il y en a pléthore dès janvier, je peux vous l'annoncer d'emblée avec force, pour tous ceux qui en douterait.
Et si je vous dis que, dès demain, je vous parle d'un film prévu en 2012, vous comprendrez que j'ai déjà commencé à essayer de vous convaincre de la grande année qui nous attend dans les salles obscures de France et de Navarre.