The descendants : Hawaï, Clooney et... Vive 2012!!!
L'année 2011 n'est pas encore finie (enfin pas loin quand même) que je me penche déjà sur les films qui vont sortir l'année prochaine, et plus particulièrement sur l'un d'entre eux, The Descendants, qui ne sort que le 25 janvier 2012, et que j'ai eu l'occasion d'aller voir la semaine passée en avant-première dans un des cinéma de Lyon, grâce au Magazine Première, qui m'avait invité.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'aller voir un film aussi longtemps avant sa sortie, sans être trop influencé par tout ce que je pourrais apprendre sur le film en amont, comme c'est trop souvent le cas.
Cela dit, en entrant dans la salle de cinéma, je possédais au moins deux élèments qui pouvaient déjà donner des indices importants sur la qualité du film:
Un, je savais qu'il était signé par Alexander Payne, un des très prometteurs cinéastes américains, auteur de Monsieur Schmitt et Sideways (son dernier film, datant déja de 2004), deux films personnels et touchant, comédies douces- amères sur des personnages en pleines crises existentielles.
Deux, je savais aussi que l'acteur principal était Georges Clooney, et cet acteur est quand même garant de bons films car c'est quand même rare qu'il tourne dans des nanars (à part bien sûr l'invasion des tomates géantes, la daube grecque qu'il avait tourné à ses tous débuts).
Heureusement, il y avait plein d'autres choses que j'ignorais sur le film, et tant mieux, vu que ces surprises conférent de l'originalité à cette oeuvre, dont la trame peourrait sembler classique de prime abord (la reconstruction d'un homme en pleine dérive existentielle)
La première particularité de The Descendants réside dans le lieu où il se déroule, Hawaï. Je ne me souviens pas qu'un film ait pris cette île paradisiaque pour toile de fond (autre que comme cadre de vacances des héros). Dans le film, Clooney et sa famille sont des natifs de l'île, et les spécificités liées à l'île apportent un vrai charme et une vraie couleur un peu décalée à une intrigue de départ qui pouvait paraitre chargée dans le mélo (et dieu sait que j'aime cela).
Le film commence en effet lorsque la femme du personnage joué par Georges tombe dans le coma suite à un accident nautique, et cet accident va pousser le héros (ou plutot cet anti héros) à se poser plein de questions sur sa vie qui part dans tous les sens.
Mais le talent de Payne qui choisit de situer l'intrigue à Hawai permet au film de trouver une vraie aération, et de distiller un vrai humour par plein de belles idées qui font sourire alors au lieu de faire pleurer (une course en tong qui suit une révélation tragique).
La seconde originalité du film est de donner un contre emploi à Georges Clooney. En effet, on ne peut pas dire qu'il ait joué beaucoup de rôle de mari et de père de famille (ce qu'il n'est pas dans la vie) et il est d'autant plus convaincant qu'il joue un père... totalement dépassé par sa progéniture. Cette incapacité à élever ses filles donne également lieu à des scènes cocasses, notamment avec le petit ami de sa fille ainée, personnage un peu enervant au début, et qui gagne en profondeur le long du film. Ce qui est sûr, c'est que Clooney est vraiment épatant dans ce film, dans un rôle de lunaire qui doit pour la première fois de sa vie prendre ses responsabilités; et la façon dont Clooney appréhende le rôle fait franchement penser à certains personnages joués par Bill Murray.
Avec ces deux atouts, et bien d'autres encore, le film est vraiment une belle réussite qui se regarde avec un plaisir constant jusqu'à la fin, et ce, même si celle ci est un peu plus attendue que le reste du film.
Le film a été nominé plusieurs fois au Goldens Globes (presque autant que The artist), ce qui laisse à penser qu'il a séduit outre Atalantique, et gageons qu'il sache trouver en France le même succès qu'il mérite amplement.
Ce qui est d'ores et déjà certain, c'est que le premier film que j'ai pu voir de l'année 2012 laisse augurer une année cinématographique tout aussi excellente que la précédente.