Les comédies populaires de 2012 nous saluent bien!!
Bon, je sais parfaitement que je n'ai pas( encore?) vu les même films que tous les cinéphiles lambda qui, eux, se sont visiblement régalés devant la programmation du mois (comme devant le Tarantino, le Spielberg, le Thomas Anderson), mais en ce qui me concerne, les films que j'ai eu l'occasion en salles en ce premier mois de janvier 2013 n'étaient pas forcément super folichons.
Du coup, je me suis rattrapé en regardant chez moi des films sortis l'année dernière, et qui ont connu un vrai succès populaire...
Et à la vision de ces deux comédies à succès, je dois reconnaitre que leur triomphe était amplement mérité.
Petit point en deux actes sur ces 2 grands succès comiques de 2012 que sont donc Sur la route du marsipulami et Radiostars :
1. Radiostars : une comédie plein de verve et hilarante
Cette comédie, sortie en salles début avril, j'en avais déjà parlé plusieurs fois sur mon blog puisque j'avais même eu l'occasion de faire gagner des DVD à l'occasion de sa sortie en DVD, mais ce n'est que maintenant que j'ai enfin pu voir cette histoire d'animateurs radio lancés sur les routes de France à la reconquête de leur public.
Je vous avais déjà dit à l'époque de ma présentation du film, le film avait toutes les armes en main pour me plaire : l'univers de la radio, qui même si je l'écoute assez peu, m'a toujours passionné et a souvent donné lieu à de très bons films de Tandem à Talk Radio en passant par le plus flippant et méconnu Fréquence Meutres avec Dussolier ( le méchant de la fin) et Deneuve.
Ici, en suivant sur les routes de France une bande d'animateurs d'une matinale sur la radio Blast FM, le Breakfast-club qui fait penser à pas mal de radios djeuns et populaire, à travers les yeux d'un nouveau dans la bande, Ben, engagé pour écrire des sketches, l'univers de la radio est vu de ses coulisses et pas forcément toujours par le bon coté de la lorgnette.
Le film nous montre alors certes l'amitié entre ces 5 ados attardés qui tueraient père et mère pour un bon mot, mais aussi leurs coups de gueule, les trahisons et évidemment les réconciliations.
Radiostars a un premier atout en poche: sa crédibilité, ce qui est assez logique vu que le réalisateur Romain Lévy, la trentaine, s'est inspiré de sa propre expérience pour écrire le scénario.
A la fois réalisateur, scénariste et dialoguiste, il réussit, pour sa première derrière la caméra, une belle comédie amère et beaucoup plus subtile que prévue.
Radiostars joue bien évidement à fond la carte du comique de mots, de tchatches, et c'est vrai que c'est au départ un humour que j'apprécie partciulièrement ( je l'ai notamment dit récemment à travers mon amour pour le stand up.
Et à ce niveau, là le film est très fort, les vannes & réparties sont brillantes et hilarantes, pratiquement du début à la fin, et certaines situations ( comme celles avec le rapeur faux dur qui rêve de chanter une chanson d'amour ) ne sont pas loin d'être cultissismes.
Mais si le pari est largement réussi, c'est aussi parce qu'il ne se cantonne pas à n'être qu'un catalogue de vannes bien tournées, et qu'il sait aussi raconter une histoire et montrer également une société en phase avec la jeunesse actuelle. Tout cela est profondément réjouissant, décomplexé et assez politiquement incorrect.
Le film est en outre porté par une énergie communicative, et joué par des comédiens dont la plupart sont très peu connus et qui sont tous formidables de drolerie et de naturel, avec en premier lieu un Manu Payet bien au dessus des précédentes prestations qu'il avait pu tenir au cinéma.
2. Sur la piste du Marsipulami :
un grand "Houba Houba" de plaisir
A vrai dire, avant de le voir en DVD en début de cette année, je ne donnais pas très cher de cette piste du Marsipulami, qui est quand même le plus gros carton ( plus de 5 M d'entrées) du cinéma français de 2012.
Non pas que j'ai du mal avec l'univers de Chabat, au contraire, mais surtout parce que la bande annonce et les échos que j'avais pu avoir ne laissaient rien augurer de bon.
Or, le résultat est bien plus surprenant que ce que je pouvais redouter. Il faut dire que ce film, contrairement à la plupart des comédies formatées françaises, n'est pas un simple objet de commande. Chabat tournait depuis une bonne dizaine d'années autour de ce projet d'adapter le célèbre personnage crée par André Franquin en 1952. Fin connaisseur du monde de la BD ( l'humour des nuls est quand même assez proche de l'univers des bulles), et nanti d'un budget bien plus confortable, Chabat a soigné son BD et le résultat se voit à l'écran.
Le film est donc un vrai et bon spectacle familial (qu'on a d'ailleurs vu, la famille au grand complet devant notre petit écran), car même si l'histoire, complétement déjantée, n'est pas toujours facile à suivre pour les plus petits, la folie ambiante du film a contaminé tout le monde.
Le scénario, malgré quelques petits défauts (et une baisse notable de régime dans l'écriture, dans la seconde partie) offre un vrai divertissement plaisant et enjoué.
Il faut dire que le Marsupilami lui même, à la fois espiègle et tendre, est très réussi, et ce, grâce à une animation 3D qui se mêle superbement aux images réelles., et a plu énormément à ma fille, qui révait de le prendre dans ses bras et lui faire des calins.
Le film, qui fourmille d'idées et d'énergie, profite à plein de l'esprit Chabat et Canal Plus, et de quelques gags particulièrement drôles. Parmi elles, la scène du viol du chien par un Jamel ensablé ( et bien plus à son aise que dans ses derniers rôles de cinéma) ou encore la métamorphose d'un Lambert Wilson déchainé en Céline Dion restent des moments mémorables et hilarants..
Bref, deux comédies populaires au sens le plus noble du terme, et qui remplissent parfaitement leur objectif : divertir et faire rire!!! Bon, maintenant que j'ai démontré que je pouvais aussi apprécier les moments de franche déconne et de rigolade, on va retourner aux films plus sérieux et plus plombants, vous en pensez quoi? :o)